À la rencontre des principaux candidats
Les élections législatives approchent en Allemagne. Les principaux candidats tentent de se montrer sous leur meilleur jour. En quelques images, ce que l'on sait et ce que l'on sait moins sur ces personnalités politiques.
Qui sera le prochain chancelier ?
Même si la CDU et le SPD croient sincèrement pouvoir installer l'un des leurs en septembre à la chancellerie, ils ne sont pas les seuls partis à avoir un candidat de tête (Spitzenkandidat). Ces derniers sont les porte-drapeaux de leurs partis dans cette campagne. La DW vous propose de les découvrir, côté officiel, mais aussi sous un aspect plus privé.
Au sommet du pouvoir
Depuis huit ans, Angela Merkel est au pouvoir en Allemagne. Sa carrière politique a débuté en 1989 au sein de l'un des premiers partis démocratiques d'Allemagne de l'est. Elle a ensuite rejoint la CDU (Union chrétienne-démocrate). En tant que chancelière, elle a fait bouger les lignes au sein du parti conservateur : elle a mis fin à la conscription et amorcé la sortie du nucléaire.
Randonner, cuisiner, gouverner
Quand elle peut échapper à ses obligations, Angela Merkel apprécie la randonnée (ici avec son mari Joachim Sauer), mais aussi la cuisine. Elle a grandi en République démocratique allemande (RDA), où elle a, plus tard, obtenu son diplôme de physique. « Les sciences m'intéressaient, parce que les dirigeants de la RDA ne pouvaient pas trop se mêler des lois de la nature », raconte la chancelière.
Il ne mâche pas ses mots...
Peer Steinbrück, le candidat du SPD, ne veut « plus jamais » avoir à gouverner avec Angela Merkel. De 2005 à 2009, à l'époque de la « grande coalition » SPD-CDU, il était ministre des Finances d'un cabinet dirigé... par Angela Merkel. Cet économiste de 66 ans plaide pour l'introduction d'un salaire minimum en Allemagne et un contrôle des loyers. Il est connu pour ses déclarations fracassantes.
... et travaille sa stratégie
Peer Steinbrück avait à peine 6 ans quand il a commencé à jouer aux échecs, une activité stimulante pour le candidat du SPD (Parti social-démocrate). Il a déjà affronté des joueurs de haut niveau, mais s'entraîne aussi contre un ordinateur. Un adversaire sans merci.
Un duo pour les Verts
Le parti écologiste Bündnis 90-Die Grünen est représenté par deux candidats : Katrin Göring-Eckardt, 47 ans, et Jürgen Trittin, 59 ans, qui est passé par la gauche du spectre politique. Elle vient de l'Est, lui de l'Ouest. Tous deux appellent à taxer davantage les hauts revenus. Ils ont été choisis par les militants lors d'une primaire, une première en Allemagne.
Toujours au cœur de l'action
Pas de quoi effrayer le candidat Jürgen Trittin. L'ancien ministre fédéral de l'Environnement a l'expérience du tumulte des manifestations. Il n'hésite pas à descendre régulièrement dans la rue pour des causes environnementales ou pour dénoncer les actes de racisme. Sur sa vie privée, Jürgen Trittin garde la plus grande discrétion.
Une danseuse écolo
C'est à l'école de danse tenue par son père, en RDA, que Katrin Göring-Eckardt a fait ses premiers pas sur les parquets. Elle a même participé à des compétitions. Autant dire qu'elle est habituée au public. Mère de deux enfants, elle a décidé de mettre entre parenthèses son travail de présidente du Synode de l'Église évangélique en Allemagne.
L'économie comme constante
La carrière de Rainer Brüderle, le candidat du parti libéral FDP, tourne toute entière autour de l'économie : de ses premiers engagements, à Mayence, jusqu'au poste de ministre fédéral de l'Économie dans le gouvernement Merkel. Après une série de revers électoraux, Brüderle s'est retiré en 2011 de tous les postes qu'il occupait. Il a alors dirigé le groupe parlementaire libéral au Bundestag.
Jamais la vie privée...
En juin 2013, Rainer Brüderler a fait une chute. Bilan : deux fractures, au bras et à la jambe. Il a ensuite passé une période de convalescence au bord du lac Tegern, en Bavière. Rainer Brüderle se serait bien passé de ce contretemps à quelques mois des élections. Sur sa vie privée, l'ancien ministre est discret. Il est marié, protestant et vit à Mayence.
Qui est le plus à gauche ?
La vice-présidente du parti Die Linke, Sahra Wagenknecht (44 ans), et Gregor Gysi (65 ans), qui dirige le groupe parlementaire, ne s'apprécient pas beaucoup. Ce n'est pas un secret. Ils forment pourtant le duo de tête de « l'équipe de candidats » du principal parti d'extrême gauche allemand pour ces législatives. Une équipe qui compte six autres membres.
Un compagnon pas inconnu
Elle a la réputation d'être une solitaire. « J'ai besoin d'espace pour moi, de temps pour lire, pour penser », explique Sahra Wagenknecht. En privé, elle partage sa vie avec Oskar Lafontaine, cofondateur et ancien président de Die Linke. Elle aime connaître les dossiers, faire des recherches... Elle a un temps envisagé d'être chercheuse.
Juriste et passionné de culture
Enfant, Gregor Gysi a fait du doublage pour des films soviétiques de comédie. Voir son nom apparaître au générique fait encore rire ses amis aujourd'hui. Mais désormais, il préfère les discussions sur le théâtre, lit des essais et écoute de la musique classique. Juriste de formation, il est connu pour sa grande capacité de travail. Il doit toutefois se surveiller : il a des problèmes cardiaques.