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Vladimir Poutine en Israël sur fond de désaccords

Audrey Parmentier28 avril 2005

Deuxième et dernier jour de la visite historique de Vladimir Poutine en Israël. Au cours de ses entretiens avec son homologue israélien Moshe Katsav et le premier ministre Ariel Sharon, le président russe a souligné qu’il comptait approfondir les relations entre Moscou et l’Etat hébreu. Mais il a été confronté à de nombreux désaccords.

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Vladimir Poutine et Moshe Katsav
Vladimir Poutine et Moshe KatsavImage : AP

Premier dossier délicat : la vente de missiles anti-aériens à la Syrie. Les Israéliens craignent que ces armes ne tombent entre les mains du Hezbollah et que la milice chiite ne les utilise contre eux. Mais Vladimir Poutine s’est voulu rassurant : « Près du quart de la population israélienne est composée d’immigrés venus de l’Union soviétique. La situation dans le monde et dans notre pays a complètement changé. Et avant tout, nous voulons que ces immigrés puissent vivre en sécurité. Donc, si nous amenons des armes dans la région du Proche-Orient, nous sommes extrêmement prudents. »

Et de prouver que ces armes sont à courte portée et qu’elles ne serviront que pour la défense de la Syrie.

Autre sujet d’inquiétude : le programme nucléaire iranien. Vladimir Poutine s'est dit opposé au développement d'une arme atomique par l'Iran. Le président russe a réaffirmé que la coopération entre Moscou et Téhéran dans ce domaine se limitait à l'utilisation de l'atome à des fins civiles.

Enfin, le chef du Kremlin a souligné qu’il souhaitait renforcer le rôle son pays dans la région, la Russie faisant partie des médiateurs internationaux qui ont élaboré la feuille de route. Un plan de paix que Vladimir Poutine aimerait voir concrétisé :« Cela dépend beaucoup des dispositions des Israéliens et des Palestiniens. Il doit y avoir un principe selon lequel le statut définitif ne dépende pas ni des uns ni des autres. On doit continuer à faire avancer le processus de paix. Ensuite, un fois que la situation sera normalisée, il faudra entamer des pourparlers pour mettre un terme au conflit. »

Seulement voilà : Israël – tout comme les Etats-Unis - s’est fermement opposée à la proposition de Vladimir Poutine d’organiser en Russie à l’automne une conférence internationale sur le Proche-Orient. Il s’agit d’après les dirigeants israéliens d’une idée prématurée :les Palestiniens doivent avant tout commencer à démanteler les organisations radicales dans le cadre de la feuille de route.