Vivre à Magdebourg : la transformation d’un site industriel en ville étudiante
12 novembre 2010Lorsqu’on arrive pour la première fois à Magdebourg par le train, on est un peu déçu au début. Car les bâtiments qui entourent la gare centrale de cette cité de 230 000 habitants forment un mélange d’anciens immeubles HLM et de grands magasins modernes. Un centre-ville de toute beauté, c’est autre chose. Mais il ne faudrait pas se laisser influencer par cette apparence un peu tristounette. La capitale du Land de Saxe-Anhalt a vraiment de très beaux coins. Les initiés vous diront qu’il suffit de les découvrir en partant à la conquête de la ville. Ces initiés, ce sont les étudiants de l’Université Otto-von-Guericke.
Ça pourrait encore bouger un peu plus...
Lorsqu’on ouvre ses oreilles sur le campus, situé à quelques minutes seulement du centre-ville, on n’entend que peu de réflexions négatives sur la qualité de la vie estudiantine. Certes, cela pourrait être un peu plus animé, ici et là. Mais la plupart décrivent la capitale régionale comme une ville agréable. Nombreux sont ceux qui apprécient le fait qu’à Magdebourg, les choses ne soient pas aussi anonymes que dans de grandes villes comme Hambourg, Cologne ou Berlin. La vie culturelle a connu une évolution positive au cours des dernières années, grâce surtout aux étudiants. Au semestre d’hiver 2008/2009, ils étaient environ 12 000 à être inscrits à l’université. Ils proviennent non seulement de Saxe-Anhalt et des Länder riverains, mais aussi de toute l’Allemagne et du monde entier.
Un charme industriel et des logements accessibles
Faire ses études à Magdebourg n’est pas ruineux. Comme dans tout l’est du pays, les logements sont en nombre suffisants et les loyers accessibles. La plupart des étudiants se logent soit dans l’un des nombreux foyers qui leur sont destinés tout autour du campus, soit à Stadtfeld, le quartier alternatif de Magdebourg. La ville sur les berges de l’Elbe abrite de nombreux théâtres et cinémas d’art et d’essai, ainsi que des clubs désormais connus comme par exemple la « Alte Sackfabrik » (Ancienne usine de sacs). C’est ici, entre des voies désaffectées, des ruines industrielles reconquises par la nature et d’anciennes grues mangées de rouille, que l’on peut vraiment comprendre à quel point l’ancienne « capitale de la constructions de machines lourdes » s’est transformée au cours des dernières décennies.
Auteur : Ronny Arnold
Edition : Naïma Guira