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Visite de Joschka Fischer en Turquie

Aude Gensbittel22 janvier 2004
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Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, poursuit sa visite en Turquie. Après un entretien hier avec son homologue turc, Abdullah Gül, aujourd'hui il a rencontré le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Joschka Fischer a assuré aux deux hommes le soutien de l'Allemagne à la candidature d'Ankara à l'Union Européenne, mais il aussi rappelé le souhait allemand et européen d'une solution au problème de Chypre.

La dernière visite de Joschka Fischer à Ankara, au mois de novembre, était placée sous le signe de la solidarité, après les attentats suicide d'Istanbul. Cette fois-ci le mot d'ordre était le rapprochement entre Turquie et Union Européenne. Selon le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, son homologue allemand fait partie des personnalités qui ont le mieux reconnu l'importance stratégique de la Turquie, et qui savent estimer la valeur des réformes turques. De son côté, Joschka Fischer a d'ailleurs félicité le gouvernement Erdogan pour ses efforts en matière d'avancée démocratique. Il a toutefois précisé que malgré les progrès effectués, il y avait encore un grand chemin à parcourir, notamment quant à l'application des réformes.

A la fin de l'année, un rapport de la Commission européenne permettra de décider d'ouvrir ou non des négociations avec la Turquie en vue de son adhésion. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'Ankara continuerait dans la voie des réformes quelle que soit la décision prise, mais que la Turquie serait plus que déçue si l'Union européenne refusait d'ouvrir des négociations.

Au delà des réformes, l'un des obstacles qui pourraient ralentir le processus, c'est le conflit de Chypre, qui n'a toujours pas été résolu. L'île doit adhérer à l'Union Européenne au mois de mai avec neuf autres pays, mais elle est divisée depuis 1975 et seule la partie non turque, la République de Chypre est reconnue internationalement. La fin de ce conflit n'est pas une condition au début des négociations d'adhésion avec la Turquie. Mais, selon Joschka Fischer une solution rapide au problème serait positive pour la Turquie comme pour l'ensemble de l'Union Européenne.