Verdict pour les assassins du colonel Ndala
17 novembre 2014Le procès des présumés assassins du colonel Mamadou Ndala, élevé au grade de Général à titre posthume, avait été lancé début octobre à Beni dans le Nord-Kivu. Dans le box des accusés, il y avait une vingtaine de prévenus dont huit civils, quatre officiers supérieurs de l'armée congolaise et deux anciens gardes du corps du colonel Mamadou Ndala.
Et aujourd'hui, deux parmi les officiers de l'armée mis en cause ont écopé de la peine capitale. Les deux autres militaires et les civils ont été condamnés à des peines de prison ferme et des paiements d'amendes allant jusqu'à près de trois millions de dollars. Mais pour la société civile congolaise, toute la justice n'a pas encore été rendue.
Maître Omar Kavota, Vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu nous a déclaré que "ceux qui ont été condamnés, ont une part de responsabilité. Mais au-delà d'eux, il y en a d'autres. Et ce sont ces autres là qui n'ont pas encore été révélés au grand public. Ils n'ont pas été condamnés et circulent dans le pays ou à l'extérieur. Donc nous pensons que la cour militaire opérationnelle a fait un certain travail, mais c'est un travail partiel."
Maître Georges Kapiamba, Président de l'Association Congolaise pour l'accès à la Justice, estime pour sa part, que "le travail réalisé aujourd'hui par la Cour de Justice militaire nous satisfait en partie, même si nous sommes convaincus que tous les auteurs et complices impliqués dans l'assassinat de Mamadou Ndala n'ont pas été tous appelés à comparaître devant la justice, parce que le procureur militaire n'a pas disposé des moyens qu'il fallait pour identifier toutes ces personnes..."
Pour rappel, le Colonel Mamadou Ndala, alors chef du 42ème bataillon commando des Forces armées de la République Démocratique du Congo avait été abattu le 2 janvier dernier par un tir de roquette dans une embuscade tendue par des hommes armés dans le Nord-Kivu.