Réactions en Afrique à la victoire de Donald Trump
6 novembre 2024La perspective d'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche a entraîné de nombreuses réactions sur le continent africain. Le président congolais Félix Tshisekedi a félicité Donald Trump pour son élection. Celui-ci s'est exprimé dans un message publié sur le compte officiel X de la présidence de la République.
Pour le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku, la RDC qui organise le forum Agoa l'année prochaine à Kinshasa, "travaillera avec l'administration Trump pour que son pays et, en particulier, les entreprises congolaises profitent pleinement de l'Agoa, qui permet aux pays africains d'exporter vers les Etats-Unis sans payer des droits de douane".
En Afrique de l'Ouest, précisément au Mali, la Présidentielle américaine a été timidement commentée sur les réseaux sociaux. Les médias n'ont pas fait une large couverture de ce scrutin majeur pour les Américains et qui devrait avoir des répercussions sur le reste du monde.
Pour l'ancien Premier ministre du Mali Moussa Mara, Donald Trump a déjoué tous les pronostics. Selon lui, il va falloir s'y conformer. "Les Américains se sont choisi un leader, il va falloir travailler avec celui-là" affirme-t-il.
"Pas d'agenda caché".
Au Nigeria, puissance économique sur le continent africain, on suit également la situation aux États-Unis. Pour des résidents de la ville de Lagos comme Adewunmi Abimbola, si Donald Trump reçoit autant de soutiens, c'est pour plusieurs raisons.
Selon lui, il a plus d'idées sur la façon de gérer les choses et "il n'a pas d'agenda caché, il dit tout ce qu'il veut dire. C'est juste quelqu'un comme ça, mais c'est quelqu'un qui veut travailler."
Au Sénégal, Anta, qui réside aux Etats-Unis, insiste, elle, sur l'impact que Donald Trump pourrait avoir dans la résolution des conflits dans le monde, mais aussi sur la question de l'immigration.
Elle pense que cette élection va "rééquilibrer les relations internationales". En ce qui concerne l'immigration, elle estime que Donald Trump est "peut-être strict, mais aujourd'hui les pays ont besoin de se redécouvrir".
Selon la jeune femme, "en tant qu'Africains, nous devons retenir nos jeunes. Nous avons vraiment besoin de nos jeunes. Il faut juste les former, les aider à trouver leurs marques et puis, finalement, construire notre pays parce que nous en avons besoin".
La question de la place de l'Afrique
La présidentielle aux États-Unis fait réagir également en Guinée. Là-bas, Edouard Zotomou Kpogomou, vice-président de l'Alliance nationale pour l'alternance démocratique et président du parti Union démocratique pour le renouveau et le progrès, déplore le fait que les relations avec l'Afrique aient complètement disparu durant la campagne électorale, autant du côté des démocrates que du côté des républicains et même du côté des autres candidats.
Edouard Zotomou Kpogomou dit tout de même accepter le verdict des urnes. Selon l'homme politique guinéen, "la démocratie a donné son verdict".
Édouard Zotomou Kpogomou rappelle aussi les menaces de Donald Trump sur la question migratoire et le fait que beaucoup de personnes qui migrent vers les États-Unis viennent d'Afrique. Il craint avec le retour de Donald Trump qu'il y aura "une grosse vague de déportations".