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Une grosse prise pour les services de sécurité burkinabè

Richard Tiéné
23 mai 2018

Trois djihadistes tués en lien avec les attentats du 2 mars à Ouagadougou, plusieurs armes automatiques et explosifs saisis : c’est le bilan d’une opération policière menée mardi (22.05) dans un quartier de la capitale.

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Burkina Faso Nach den Anschlägen
Image : Getty Images/AFP/A. Ouoba

"Sur la base des informations que nous avons, un premier groupe avait déjà été démantelé" (Clément Sawadogo)

Des téléphones portables, de nombreuses cartes Sim, des cahiers de note en arabe, ce sont là autant d’objets saisis au domicile loué par les présumés terroristes appréhendés ou tués mardi (22.05) à Ragnongo, localité située dans la périphérie de Ouagadougou. Les enquêteurs sont sur le dossier.

Un des assaillants arrêté

L’examen de ces objets pourrait être utile dans le décryptage des agissements du groupe terroriste et ses ramifications éventuelles. L’un des assaillants a été mis aux arrêts. S’il accepte de coopérer cela constituerait une mine d’or d’informations pour les services de renseignement.

"Sur la base des informations que nous avons, dans la même zone un premier groupe avait déjà été démantelé. Certains sont toujours en instruction. On aura d’autres informations au fur et à mesure qu’on avance. C’est de cette manière qu’on a pu savoir qu’ils avaient un lien avec ceux qui ont agi le 2 mars."

Les autorités gouvernementales louent la coopération entre forces armées et populations qui ont joué un rôle majeur dans l’opération de neutralisation des présumés terroristes à Rognongo, d’après le ministre de la sécurité. "Vous ne pouvez pas avancer sans l’apport d’indicateurs", a déclaré Clément Sawadogo.

L'enquête se poursuit

La neutralisation de ces présumés terroristes est un acte majeur qui pourrait avoir sauvé des vies au Burkina Faso et même en dehors du pays, précise le ministre de la sécurité.

"Ces personnes peuvent se préparer quelque part et aller agir très loin. Donc on ne peut dire qu’ils voulaient agir à Ouagadougou, au Burkina ou ailleurs. L’enquête pourra nous situer davantage."

A lire aussi : Les mobiles des attentats de Ouagadougou


Pour le ministre Clément Sawadogo, même les pays qui ont les grands moyens, "des moyens ultramodernes", ne peuvent pas quelques fois empêcher que des gens s’infiltrent avec des explosifs ou avec des armes. 

De plus en plus de Burkinabè font le lien entre la recrudescence des agissements terroristes et la tenue du procès du coup d’état manqué de septembre 2015.La défense des accusés et la partie civile ont rendez-vous le vendredi prochain (25.05) pour évacuer les questions de forme pour enfin entrer dans le fond du dossier.