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Turquie : Berlin appelle au dialogue avec l'opposition

17 avril 2017

Suite à la victoire du "oui" au référendum, la chancelière allemande Angela Merkel espère un dialogue avec l'opposition. Un référendum dont le déroulement n'a pas satisfait les observateurs.

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Türkei Referendum Recep Tayyip Erdogan
Image : picture alliance/AP Photo/L. Pitarakis

La chancelière allemande Angela Merkel et le Ministre allemand des Affaires Étrangères Sigmar Gabriel ont déclaré dans un communiqué attendre du gouvernement turc qu'il engage un "dialogue respectueux" avec toutes les composantes de la société et de la classe politique turques après une campagne électorale sous tension. 

L'Allemagne, où le "oui" a récolté 63% des suffrages. Si les Turcs d'Allemagne sont aujourd'hui nombreux à se réjouir de ce résultat, certains restent sceptiques, comme Can Burak Naz, président de la Ligue de la Jeunesse Turque, basée à Cologne :

"L’AKP n’a pas fait un large consensus au sein de la société turque. On peut le voir dans les grandes villes, comme Ankara, Istanbul, Adana, Izmir, Diyarbakir, où les gens ont voté pour le non."

12ème scrutin d'affilée pour Recep Tayyip Erdogan

Même s'il s'agit d'une courte victoire (51,4% des suffrages exprimés en faveur du "oui"), il s'agit d'une victoire quand même pour Recep Tayyip Erdogan. C'est le 12ème scrutin de suite que remporte le président turc, qui a laissé exprimer sa joie à l'issue de l'annonce de la victoire hier : 

"Mes chers concitoyens, je vous adresse mes sentiments les plus sincères à l’occasion de ce meeting plein de sens. Vraiment, nous sommes devenus un, nous sommes devenus bons, nous sommes en vie, nous sommes devenus des frères, et tous ensemble, nous sommes devenus la Turquie. Nous avons travaillé sur différents fronts. Vous avez vus comment le gouvernement a été attaqué. Mais malgré tout ça, ma nation est restée forte, elle ne s’est pas divisée, elle ne s’est pas séparée. Et aussi bien ici qu’à l’étranger, vous avez explosé les sondages."

Les observateurs doivent "rester à leur place"

Sur place, le déroulement de ce référendum n'a pas été forcément vu d'un très bon oeil. La mission d’observateurs de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a estimé ce lundi que le référendum de dimanche en Turquie n’était pas aux normes internationales, pointant également des manquements dans le déroulement du scrutin. Par ailleurs, estime également la mission d’observateurs, les ressources administratives ont été davantage mobilisées au profit de l'AKP (le parti au pouvoir) et du camp du "oui". Ce à quoi Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les observateurs de "rester à leur place", tout en considérant que beaucoup de pays européens étaient contre la réforme de la constitution, plus contre les opposants turcs eux-mêmes.
 

 Ali Farhat, Redakteur DW Afrique
Ali Farhat Journaliste au programme francophone de la Deutsche Wellederpariser