Transfert de la force de l’UA à l’ONU au Darfour

Autre réunion, aujourd’hui : celle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, à Addis Abeba. Au moins neuf pays membres du conseil sont représentés par leur ministre des Affaires étrangères, qui doivent se prononcer sur le transfert éventuel aux Nations Unies de la force de paix panafricaine stationnée au Darfour. Cette région de l’ouest du Soudan est en proie à une guerre depuis trois ans, un conflit qualifié hier de « génocide » par la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice. De son côté, le gouvernement de Khartoum refuse toute ingérence étrangère, comme le répètent ses porte-parole :

« Nous déclarons à Kofi Annan, à ses partisans et aux Américains que nous sommes prêts à sacrifier beaucoup pour éviter toute intervention internationale au Darfour. Vive le Soudan libre et indépendant ! »

Le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU a décidé de réduire de près de moitié son aide au Darfour. Selon l’organisation, les violences qui perdurent l’empêcheraient de travailler correctement.