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Theresa May à la recherche de concessions sur le brexit

12 décembre 2018

C'est le principal sujet abordé par les éditorialistes allemands. Il est également question de la réaction d'Emmanuel Macron face aux "gilets jaunes" dans la revue de la presse.

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Theresa May
Image : Reuters/P. Nicholls

 
"Il est facile de comprendre pourquoi la tentative désespérée de la Première ministre May de sauver l'accord sur le Brexit commence à La Haye et à Berlin", avance la FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG. 

En effet le Royaume-Uni est particulièrement imbriqué économiquement avec l'Allemagne et les Pays-Bas. On peut donc en déduire que ces deux pays n'ont aucun intérêt pour un Brexit chaotique et sans coordination. 

"May y a sûrement reçu des encouragements", suppute le journal qui rappelle toutefois que les négociations se déroulent à Bruxelles. Le quotidien conclut que "c'est une erreur de croire qu'on pourrait ébranler la position de l'Europe en faisant pression par le biais des capitales."

 

May est allée trop loin

L'erreur de Theresa May, selon la SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, est d'avoir ajourné le vote du Parlement. "May est allée trop loin" commente le quotidien. "Elle a méprisé le Parlement, menti aux députés en assurant que le scrutin aurait lieu avant de les tromper en balayant le vote d'un geste dédaigneux.

May verschiebt Brexit-Abstimmung
Theresa May annonce le report du vote le 10 déc 2018Image : picture alliance/empics

Pourtant ce suffrage était attendu et souvent promis et comme expression du pouvoir du Parlement il aurait été absolument nécessaire, estime la SÜDDEUTSCHE ZEITUNG qui reste convaincue que "le report ne sera pas pardonné à Theresa May."

Quand au HANDELSBLATT, il constate qu'au Parlement britannique "il règne désormais presque une situation à l'américaine. " Les parlementaires se sont installés dans leurs camps respectifs vis-à-vis du Brexit."

Les uns exigent une nette séparation de l'Union européenne, les autres le maintien. La polarisation mène au blocage et à l'irresponsabilité collective, conclut le journal. 

En France, Emmanuel Macron a fait des concessions face au mouvement de contestation des « gilets jaunes ».

 

En réalité, il est pratiquement en faillite

DIE TAGESZEITUNG revient sur son allocution : "Espérons que les citoyens en colère dans leur veste de sécurité ne croient plus au Père Noël. Sinon ils doivent être très déçus aujourd'hui.

Emmanuel Macron, alias "Papa Noël" (en français dans le texte), promet par allocution télévisée à ces contestataires une superbe remise de cadeaux, bien qu'ils n'aient pas été sages. 

Emmanuel Macron Rede an die Nation
Image : Reuters/L. Marin

"Mais au lieu de leur dire la triste vérité - qu'il est en réalité pratiquement en faillite - Il sort de son chapeau des cadeaux merveilleusement empaquetés", ironise la TAZ.