« Test pour la démocratie » turque

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, met en garde l'armée turque contre toute ingérence politique. L'état-major turc a fait part de son inquiétude quant au processus d'élection, par les députés, d'un nouveau président. Le deuxième tour de la présidentielle a été fixé mercredi prochain, mais un parti laïc a demandé à la Cour constitutionnelle d'annuler le premier tour d’hier, le quorum requis n’ayant pas été atteint : moins des deux tiers des députés étaient présents lors du vote.On écoute le chef de l’état-major, Yasar Büyükanit

« En tant que citoyens, mais aussi en tant que membres des forces armées turques, nous espérons que la personne élue à la présidence respectera les fondamentaux de notre république, non seulement en parole mais aussi dans les faits. Mais c’est au Parlement d’en décider en dernier lieu. »

L’armée a accusé hier le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan de remettre en cause les principes laïques de la République. Le Premier ministre a affirmé que les Turcs s'opposeraient aux tentatives de saper la stabilité et la confiance dans le pays.