Tension en Palestine

Proche Orient. Réaction positive en Occident après l’annonce d’élections anticipées par le président palestinien Mahmoud Abbas. À Bruxelles, l’Union Européenne a assuré le président palestinien de son soutien et a appelé les Palestiniens à « résoudre leurs différends de manière pacifique ». À Washington aussi, on dit espérer la fin des violences. Réaction positive à Jérusalem. Miri Eisen, porte parole du gouvernement israélien :
« Nous avons toujours soutenu les Palestiniens modérés et Mahmoud Abbas est un de ces modérés. Il s’est clairement prononcé pour une solution négociée. Si des élections anticipées ou un changement au sein de l’Autorité donnent davantage de poids aux modérés, c’est quelque chose que soutiendrons. »
Sur le terrain cependant, depuis l’annonce des élections anticipées, qualifiée de « coup d’état » par le mouvement islamiste Hamas, les incidents et affrontements entre militants des deux camps, Hamas et Fatah, se sont multipliés. Des incidents qui ont fait au moins 6 blessés. Ce matin, c’est un camp d’entraînement de la garde présidentielle qui a été pris pour cible par des hommes armés à Gaza. L’attaque a fait un mort et a déclenché le déploiement d’un puissant dispositif sécuritaire. C’est ensuite le convoi du ministre des affaires étrangères du Hamas qui a été visé par des tirs.
Une situation extrêmement tendue que Moscou avait aussi évoquée dans sa réaction. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergei Lavrov :
« Nous avons toujours été opposés à des sanctions financières contre le gouvernement palestinien. La communauté internationale doit désormais aider les Palestiniens et veiller à ne pas compliquer la recherche d’un dialogue interne. Il y a là-bas un véritable risque de guerre civile. Nous n’avons pas à formuler de nouvelles conditions. »
Le président Mahmoud Abbas rencontre aujourd’hui à Ramallah des responsables de la Commission centrale électorale – pour des discussions préliminaires.