1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Opérations d'enrôlement difficiles au Tchad

Blaise Dariustone
15 septembre 2023

C'est ce samedi (16.09) que s’achève la deuxième phase d’enrôlement biométrique au fichier électoral. A N'Djamena, certains citoyens n’ont toujours pas pu se faire recenser.

https://p.dw.com/p/4WMsU
Des femmes ayant fui la guerre au Soudan attendent la distribution de rations d'aide internationale au camp de réfugiés d'Ourang, près de la ville d'Adre, dans l'est du Tchad.
de nombreuses femmes qui ont fui la guerre au Soudan vievent dans un camp de réfugiés dans l'est du Tchad (image d'illustration) Image : MOHANED BELAL/AFP

Si on enlève la partie septentrionale du Tchad, au Nord, seulement 126.243 personnes réparties sur 10 arrondissements de N'Djamena sont concernés par cette opération de recensement.

C'est peu et beaucoup à la fois, car pour atteindre toutes ces personnes, seulement 290 kits ont été déployés dans 848 centres de recensement. Ce qui fait que de nombreux quartiers se retrouvent avec beaucoup de monde à enrôler, avec une seule machine.

Mission difficile

C’est le cas au quartier Ambata 1, dans la commune du 7e arrondissement. Ngarassoumta Rodedji, chef de carré ne voit pas comment réussir ce défi "le quartier Ambata 1, compte en tout 34 carrés. C’est un très grand quartier mais ils ont mis à la disposition des agents chargés de l'enrôlement un seul kit. Vu la durée de cette opération très courte, je ne sais pas comment les gens vont arriver à enrôler tout le monde ? Je demande à ce que l’Etat prolonge cette opération d’une ou deux semaines, si non beaucoup de gens ne vont pas se faire recenser." 

Le reportage à N'Djamena

Des machines d’enrôlement tombent en plus régulièrement en panne, entraînant la suspension des opérations pendant des heures, voire même pour la journée. Ce que déplore un technicien rencontré dans un centre d’enrôlement au quartier Moursal dans le 6e arrondissement et qui requiert l’anonymat. 

"’Ce sont des vieilles machines qui devraient être remplacées. Les batteries sont même fatiguées, lorsque vous chargez ça ne dure pas. Et il n y a pas d’électricité. On essaye seulement de faire ce qu’on peut. Les gens nous accusent pour rien."

A ces difficultés d’ordres techniques, s’ajoutent des irrégularités. Des personnes recensées qui se retrouvent avec 2 à 3 cartes d’électeurs imprimées.  Il y a aussi des noms mal écrits, ou encore des photos des citoyens enrôlés qui ne sont pas les bonnes. 

Mais avant la fin du processus annoncé, aucun des responsables de la commission nationale chargée d’organisation du référendum constitutionnel(CONOREC), contactés à ce sujet, n'a souhaité réagir.