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Tchad : l'adoption de la nouvelle Constitution est validée

Blaise Dariustone
28 décembre 2023

Au Tchad, la Cour suprême valide la victoire du oui au référendum constitutionnel. Le chef de l’Etat garde l’essentiel du pouvoir.

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Tschad N'Djamena | Abstimmung Verfassungsreferendum
Image : Denis Sassou Gueipeur/AFP/Getty Images

Le 17 décembre dernier, plus de 8 millions de Tchadiens étaient appelés aux urnes pour se prononcer par référendum sur la nouvelle Constitution qui consacre l’Etat unitaire décentralisé. 

Le oui l’a emporté selon la Commission électorale avec 86% contre 14 % pour le non. 

La nouvelle Constitution apporte ainsi quelques innovations : l’élection des gouverneurs des provinces, mais aussi des sénateurs. Cependant, elle concentre toujours l'essentiel du pouvoir entre les mains du chef de l'Etat. 

Ecoutez le reportage à N'Djamena...

Pour le chercheur Remadji Hoinathy, "dans un Etat unitaire fortement décentralisé, une partie des compétences est passée à d'autres types d'entités en dehors du pouvoir central en dehors de ces entités pour agir au niveau local, même si elles restent dépendantes de l'entité centrale."

Centralisation du pouvoir

Mais l’État unitaire fortement décentralisé est mal perçue chez les partisans de l’Etat fédéral. Selon eux, c’est une autre forme decentralisation des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat.

Selon le Professeur Gilbert Maoundonodji, "après 60 ans d'Etat unitaire, les faiblesses sont évidentes. L'État unitaire n'a pas contribué à réaliser l'unité nationale, à créer les conditions d'un développement durable et d'une prospérité de l'unité du pays. Et lorsqu'on voit les crises, les différents conflits que le pays a connus, les craintes sont fondées. L'autre faiblesse est la centralisation du pouvoir. Or, avec une autre forme d'Etat on peut valablement envisager une meilleure répartition des pouvoirs et des richesses entre les différentes entités au niveau national."

L’adoption de projet de Constitution constitue une étape-clé pour l’organisation de nouvelles élections en vue d’un retour au pouvoir des civils, en 2024. Une promesse faite par les autorités militaires.