1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Survolté, le Parlement britannique reprend ses travaux

25 septembre 2019

C'est un nouveau rebondissement à quelques semaines du Brexit : la justice britannique a jugé illégale la suspension du Parlement décidée par Boris Johnson

https://p.dw.com/p/3QFkc
Großbritannien London | Wiederaufnahme der Parlamentssitzung
Image : picture-alliance/AP Photo/House of Commons/J. Taylor

"De la dynamite à Westminster", titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui propose une caricature intitulée "la fin du grand rêve", dans laquelle Boris Johnson, agitant un sceptre,  danse sur la table dans un Parlement vide.

Pour la FAZ, cette décision de la Cour suprême est un "verdict contre un gouvernement qui, dans son  obsession de faire sortir le pays de l'Union européenne le 31 octobre, a voulu se débarrasser du Parlement, tout en ignorant l'ampleur des dégâts fait à la démocratie."

Désormais, Johnson se retrouve à avoir "mené la reine en bateau lorsqu'il lui donna le conseil d'imposer une pause à la Chambre des communes".

Pour l'opposition, il est évident que le Premier ministre doit démissionner. "Le chœur qui appelle à son départ s'est fortement amplifié directement après l'annonce du verdict. Si Boris Johnson avait de la décence, il n'aurait pas besoin de ces appels" pour quitter son poste, note le journal.

En attendant, si "le Brexit agite et divise le pays, il existe encore des institutions qui n'ont pas perdu le Nord."

Boris Johnson "n'a plus rien à perdre"

C'est aussi l'analyse que fait la Tageszeitung, pour qui "chaque exercice du pouvoir a ses limites et il est du devoir des tribunaux de contrôler que ces limites soient respectées".

Le quotidien estime que la décision de la Cour suprême "se fonde sur une logique claire et sur la tradition de la justice britannique".

Et à la Taz de résumer la situation : vous avez "un Premier ministre qui fonce de lui-même droit dans le mur, un Parlement dans lequel il n'y a plus aucune majorité, mais aussi une justice qui tend le miroir aux autres."

Mais est-ce bien suffisant pour éviter au Royaume-Uni de continuer à sombrer dans la crise du Brexit ? C'est en substance la question posée par la Süddeutsche Zeitung, pour qui Boris Johnson "n'a plus rien à perdre".

Le Premier ministre "mise sur la force de la délivrance d'une solution de dernière seconde."

Dans ce cas, "Boris Johnson va accomplir le Brexit, triompher lors des élections qui vont suivre, et laisser pour les prochaines années les fonctionnaires s'occuper de la mise en place de la sortie de l'Union européenne. D'autres pourront alors philosopher sur la Constitution, la Reine et le droit." 

La leader démocrate Nancy Pelosi annonce le lancement de la procédure de destitution.
La leader démocrate Nancy Pelosi annonce le lancement de la procédure de destitution.Image : Getty Images/A. Wong

Procédure d'impeachment

Le respect de la Constitution et du droit, il en est aussi question en ce moment aux Etats-Unis, où les démocrates ont lancé une procédure de destitution contre Donald Trump dans l'affaire de l'Ukraine, dans laquelle le président américain a demandé à son homologue ukrainien de relancer une enquête sur le fils de son opposant politique Joe Biden.

Pour le Handelsblatt, cette "procédure d'impeachment pourrait servir la cause de Trump.

Il se met en scène depuis le début de son mandat comme une victime d'une chasse aux sorcières. De sombres forces de l'appareil étatique, des représentants du 'Deep State' seraient à ses trousses. La tentative de ses adversaires de le démettre de ses fonctions avant la prochaine élection jouerait en faveur du récit du président américain."

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais