Surprises au Kremlin - Ecologie au salon de l'automobile
13 septembre 2007
« Les bombes de Poutine » titre la Frankfurter Rundschau. Avec le remaniement du gouvernement, le président russe a concocté une surprise explosive. Tout cela a un objectif bien précis : le chef du Kremlin prépare sa succession et il le fait en montrant ses muscles.
« Nouveau favori pour la succession de Poutine » titre die Welt. Une fois de plus, le chef du Kremlin fait honneur à son passé d’agent secret en voilant ses intentions et en lançant les observateurs sur de mauvaises pistes. Ou faut-il croire que Viktor Zubkov, nettement plus vieux que le président lui-même et déjà à l’âge de la retraite, est vraiment le candidat de prédilection de Vladimir Poutine pour briguer le poste de chef de l’Etat ?
En Une de la Süddeutsche Zeitung : « Poutine change de Premier ministre ». Le président surprend en choisissant l’expert financier Zubkov et nourrit les spéculations sur celui qui prendra sa relève. Vladimir Poutine avait-il donc raison lorsqu’il annonçait que l’élection du mois de mars serait un scrutin démocratique, lors duquel la population pourrait choisir entre plusieurs candidats ? Mais pour le quotidien, la nomination de Viktor Zubkov ne change rien au fait que le chef du Kremlin prépare sa succession avec un aplomb militaire. Le contrôle politique est primordial pour le chef de l’Etat, il s’agit pour lui d’un élément indispensable pour l’accession de la Russie à une nouvelle renommée mondiale. Il est donc difficilement imaginable qu’il laisse le choix du prochain président au hasard d’un scrutin populaire.
En première page de la Tageszeitung, le salon de l’automobile de Francfort, que le journal rebaptise : « le grand show climatique ». Les fabricants allemands présentent cette année de nouvelles techniques qui respectent l’environnement, mais selon la taz, il s’agit avant tout d’une manœuvre de marketing. Les dirigeants de Daimler, BMW et VW, se devraient de répondre à deux questions. Premièrement : pourquoi avoir attendu si longtemps, alors que l’on sait depuis des années que le prix du pétrole augmente et qu’il faut réduire les émissions de CO2. Deuxièmement : pourquoi s’agit-il une fois de plus uniquement de haute technologie hors de prix ? Le journal conclut : les fabricants ne devraient pas laisser la voiture écologique devenir un article de luxe.