Soulagement après l'accord sur la Grèce
27 novembre 2012Le pire est en tous cas évité, voilà ce que l'ont peut dire. Le pire pour la Grèce, cela signifiait la cessation de paiement et la sortie de la zone euro. Le pire pour l'Union européenne, cela aurait été un nouvel échec montrant l'incapacité des Européens à gérer leurs problèmes. Avec une implosion de la zone euro fort probable.
Il aura fallu néanmoins 12 heures de négociations et une troisième réunion en trois semaines pour que les ministres de l'Eurogroupe tombent d'accord : la dette grecque sera ramenée à 124% du produit intérieur brut d'ici 2020. Le déblocage de près de 44 milliards d'euros d'aide en plusieurs tranches est acquis. Le premier versement est prévu dès décembre prochain.
À 3 heures du matin, le Premier ministre grec Samaras, visiblement fatigué, déclarait : « Demain, un jour nouveau commence pour les Grecs. » De son côté, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble (photo de tête) montrait sa satisfaction : « Nous avons fait du bon travail. Nous sommes arrivés à un résultat plus tôt que la semaine dernière. »Pas d'annulation de la dette
Sur le paquet d'aide de 43 miliards, la moitié ira au remboursement de la dette auprès des banques. Une dette qui devrait atteindre le taux astronomique de près de 200% du PIB en 2013. Pour sortir le pays de cette spirale infernale, un paquet de mesures compliqué a donc été mis en place. Il comprend la réduction des taux d'intérêt bancaires, la prolongation du délai de remboursement et d'autres dispositions techniques.
Mais pour le parti d'opposition de gauche grec Syriza, cet "accord est un compromis bancal sur la plaie béante de la dette grecque". La véritable solution serait l'annulation pure et simple d'au moins 50% de la dette. Mais là c'est un "nein" catégorique de Berlin. Il faudra peut-être y venir. Mais ce sera plus tard, en tout cas après les élections législatives allemandes de 2013.