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Sénégal : le bracelet électronique au lieu de la prison

Georges Ibrahim Tounkara
13 janvier 2023

La justice a pour la première fois placé deux inculpés sous bracelet électronique au lieu de les envoyer en prison. Une première en Afrique de l'Ouest.

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Symbolbild I Elektronische Fußfessel
Image : Eric Gay/AP/dpa/picture alliance

C’est une première au Sénégal et même en Afrique de l’ouest. La justice a pour la première fois, placé deux inculpés sous bracelet électronique au lieu de les envoyer en prison.

Les deux personnes sous bracelet électronique sont inculpées pour "association de malfaiteurs, tentative d'escroquerie et usage de faux dans un document administratif", selon la presse sénégalaise.

Elles vont porter le bracelet électronique en attendant que l'instruction continue. Le bracelet est pourvu d'un émetteur, lui-même relié à une alarme.

Souleymane Camara est le coordinateur du Réseau des défenseurs des droits Humains au Mali. Pour lui, l’expérience sénégalaise pourrait inspirer d’autres pays du continent confrontés à la surpopulation carcérale. Cliquez sur l'image pour écouter l'interview qu'il a accordée à la DW.

Le bracelet électronique en Afrique (audio)

En Afrique, les défenseurs des droits humains dénoncent régulièrement les conditions de détention et la surpopulation dans les prisons.

En Côte d’Ivoire par exemple, la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), d’une capacité d’accueil de 1.500 places, compte plus de 7.000 pensionnaires.

De même, en République Démocratique du Congo (RDC), la Prison centrale de Makala à Kinshasa ou celle de Matadi comptent respectivement plus de 8600 détenus pour une capacité d’accueil de 1.500 personnes et 800 personnes pour une capacité de 150 personnes selon l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT).

 
   

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle