Revers pour l'élite politique irakienne
14 mai 2018C'est plus d'un acte symbolique qu'il s'agit et pas d'un déménagement en tant que tel, croit savoir la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Juste une cinquantaine d'employés consulaires vont quitter Tel Aviv pour occuper les locaux du consulat américain rouvert à Jérusalem. La construction d'une nouvelle ambassade pourrait prendre sept à neuf ans. Ce qui fait d'ailleurs spéculer certains, que d'ici là, un gouvernement démocrate à Washington pourrait tout remettre en question.
Césure dans la politique étrangère
Pour la Süddeutsche Zeitung, la décision américaine consistant à reconnaître formellement Jérusalem comme capitale d'Israël marque en tout cas une césure dans la politique étrangère des Etats-Unis.
La Berliner Zeitung publie une interview de Udi Dekel, le chef de l'Institut israélien pour la sécurité nationale. Pour cet expert, des troubles sont évidents en ce moment où l'action américaine coïncide avec la Nakba et le début imminent du Ramadan.
Forte abstention en Irak
Les élections législatives de samedi en Irak suscitent l'intérêt de la Neue Zürcher Zeitung. L'appel au boycott du vote lancé par les activistes a reçu un grand écho surtout à Bagdad, constate le quotidien suisse de langue allemande qui parle d'un taux de participation historiquement bas depuis les élections de 2005.
Avec seulement 44,5% c'est un revers qui exprime le mécontentement de la population irakienne face à la corruption de l'élite politique. "Pas la peine d'aller voter" confie une institutrice irakienne à la Neue Zürcher Zeitung tandis qu'un retraité affirme avoir voté "pour le changement".
Sauver l'accord avec l'Iran
La Süddeutsche Zeitung est sur les traces du ministre iranien des Affaires étrangères. Comme c‘était le cas en 2015 durant les négociations avant la signature de l'accord sur le nucléaire, Mohammad Zarif est entre deux avions : il doit s'assurer des garanties offertes par les Européens pour sauver l'accord après la sortie fracassante des Etats-Unis.
La levée des sanctions avait permis à Téhéran de se servir de son pétrole pour engranger jusqu'à 11 milliards de dollars par an. Mais tout dépendra, selon la Süddeutsche Zeitung, de la décision finale du guide suprême Ali Khamenei. Celui-ci a laissé entendre qu'il ne faisait pas totalement confiance aux Européens.
La Süddeutsche Zeitung rappelle que Khamenei peut compter sur le soutien des ultraconservateurs parmi les Gardiens de la révolution. Ceux-ci étaient opposés depuis le début à cet accord nucléaire.