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"J’ai envie de revivre l’ambiance des salles de classe"

12 septembre 2023

Septembre marque la rentrée des classes dans plusieurs pays africains. Dans ce Club, auditeurs et internautes témoignent de leur passage à l’école.

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Cahiers, livres, ardoises et stylos, du bruit à la récréation, c’est la rentrée des classes en ce mois de septembre dans plusieurs pays africains. Qui dit rentrée dit retrouvailles avec les amis et les enseignants, mais aussi évaluations, examens, pour ne citer que ceux-là. Et les adultes dans tout cela, ceux qui ne vont plus à l’école, eh bien c’est ceux-là que nous allons écouter dans le club de l’auditeur et de l’internaute.

Sépénou du Togo nous dit par exemple qu’il aimerait bien retourner à l’école pour décrocher les diplômes restants. Heureusement aujourd’hui l'éducation n'est pas un champ de bataille comme c’était le cas par le passé, la guerre du bâton dans l'enseignement avait causé beaucoup de dégâts et de victimes. L'écolier d'aujourd'hui est souverain et très bien entouré, nous écrit l’internaute sur WhatsApp.  

Alexis du Mali insiste sur un fait : les souvenirs d’école sont inoubliables.

Aboubacar de Guinée parle aussi de moments de joies et de frayeurs, surtout lorsque l’enseignant faisait usage du fouet alors qu’une question était restée sans réponse. Je me demande si parfois certaines choses enseignées n’ont pas été juste une perte de temps, interroge l’internaute.  

Calcul mental, conjugaison… 

Emmanuel d’Idjwi en RDC se souvient d’avoir essuyé la colère de l’enseignant lorsqu’il échouait au calcul mental ou à la conjugaison.

Des enfants devant un ordinateur dans une école à Kumba au Cameroun (04.11.2010)
Au Cameroun, des élèves n’ont pas de bons souvenirs de l’école en raison de la crise qui sévit dans les zones anglophones Image : imagebroker/imago images

Mais les moments de rentrée scolaire ont toujours été une belle expérience pour de nombreux élèves qui en ont gardé de très bons souvenirs. C’est le cas de Marcel du Bénin.

Bernard du Bénin loue l’amitié qui l’a lié à plusieurs camarades de classes. Nous étions solidaires, cet esprit de camaraderie, de convivialité, de solidarité, n’a pas changé aujourd’hui. Quand ils se mettent ensemble face à l’adversité, les élèves valent une force nucléaire, conclut Bernard.  

Paul du Cameroun garde ainsi de très bons souvenirs de ses succès à l’école, surtout lorsqu’il réussissait, comme son ami, à passer en classe supérieure.

Yero de Dakar se souvient des bons enseignants dont Samba Diamanka que je n’oublierai jamais pour les bonnes choses qu’il faisait pour nous en classe.  

Pour Janvier du Bénin, les bons souvenirs, c’est dans la réussite aux examens qu’il les trouve.

Avant c’était mieux

Jean Claude du Bénin écrit qu’il a envie de retourner à l’école. Mais je ne peux plus et en plus notre école d'avant n'est plus la même que celle d'aujourd'hui avec leur nouveau programme où les enfants ne connaissent plus rien.

Des élèves marchent vers un collège non loin de Cotonou (11.05.2020)
Pour beaucoup d’anciens élèves, l’école était le lieu par excellence pour se faire des amis Image : YANICK FOLLY/AFP

Patrick de Kinshasa en RDC a lui de très bons souvenirs de son parcours à l’école au point de regretter cette époque. Pour lui, tout a changé. Mais l’auditeur évoque pour commencer les retrouvailles à la rentrée.

Jean Pierre de RDC était aussi joyeux à l’école. Il écrit toutefois sur WhatsApp : il n’y a plus un bon système éducatif aujourd’hui dans mon pays, c’est un système qui est devenu obsolète, mais ce n’est pas la priorité de nos dirigeants, dit Jean Pierre qui a dû envoyer ses enfants étudier en Afrique du Sud aussi pour qu’ils maîtrisent l’anglais.

Pour Cheick du Sénégal, ce qu’il garde de l’école est une question de cheveux. Il voulait les conserver alors que son père était contre. Dieme du Sénégal se souvient d’avoir eu des camarades extraordinaires, des enseignants professionnels qui maîtrisent vraiment leur programme et un directeur qui encourage les élèves à persévérer dans les études.  Je me souviens qu’en classe de Cm1, notre enseignant m’a demandé, avec un autre ami, d’aller résoudre un exercice de mathématiques au Cm2 parce que ces derniers n’arrivaient pas à trouver la solution.

Emulations 

Moussa du Mali garde plutôt un souvenir douloureux de l’école : la perte d’un ami. Théodore de Ouagadougou au Burkina Faso a passé son temps en internat. Du coup, les excursions étaient pour lui des moments très agréables.

Lamrane Guinéen vivant à New York évoque des élèves et étudiants animés d’une curiosité, qui voulaient tout savoir. Cela suscitait une véritable émulation entre apprenants, écrit l’internaute qui dit toujours être en contact avec ses meilleurs encadreurs et d’autres camarades.

A notre époque, tout était gratuit, indique Bichir du Nigeria.

L’école, c’est la vie, commente Boubacar du Mali qui se souvent de la cérémonie de montée des couleurs, des moments durant lesquels il étudiait grâce à une lampe à pétrole ou aux lampadaires au bord des routes.  

Saliou Mamah du Bénin partage un souvenir : quand on était sur les bancs, on n’avait pas le courage de déclarer notre flamme à une fille. On lui demandait alors son cahier dans lequel on glissait une lettre d’amour.

Une enseignante dans une salle de classe à Goma en RDC
Dans l’est de la RDC, des enfants n’ont pas la possibilité d’aller à l’école à cause de la guerre Image : Thomas Einberger/Brot für die Welt

Odon de Goma en RDC a bien apprécié particulièrement son passage à l’école primaire où il était une star du football. Karim du Togo critique aussi l’école de nos jours, il pense qu’avant c’était beaucoup mieux.

Enfin ce témoignage de Béwézima du Togo : j’avais envie de raccourcir les jours pour que la rentrée arrive vite parce que j’avais déjà mon uniforme, un nouveau sac, des chaussures, pour me distinguer des autres. Quand je vois les autres, j’ai vraiment la nostalgie, conclut l’internaute.