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Rendre visite à un détenu est de nouveau autorisé au Togo

Noël Tadégnon
25 avril 2022

Suspendues depuis la survenue de la Covid-19, les autorités togolaises autorisent de nouveau les visites des familles dans les prisons. Jusqu'ici, seuls les avocats avaient accès aux détenus.

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Photo d'illustration montrant un jeune homme dans la prison de Conakry
Photo d'illustration Image : Cellou Binani/AFP

Kodjo est pressé de se rendre à la prison de Lomé pour voir ses parents emprisonnés.   

"Ému et pressé parce que ça fait un moment on ne les a plus vus. On a une joie en nous d’aller les voir", se réjouit-t-il.   

Depuis vendredi, les visites des parents, amis et organisations de la société civile aux détenus sont de nouveau autorisées au Togo. Les autorités congolaises ont finalement levé l’interdiction en vigueur depuis le 13 avril 2020 et qui avait pour but de protéger les prisonniers d’un « risque de contamination du coronavirus venant de l’extérieur ».  

« Ça a été une grande joie pour moi  de revoir les détenus que je connais là-bas ».   

Kodjo  témoigne avoir passé deux années difficiles sans nouvelles de ses proches.   

« Ça a été, je dirai, un enfer. Ça a été vraiment difficile  Pour eux sera un peu pire parce qu’ils sont privés de voir leurs parents, fils, C’est un moment difficile pour eux, un moment pénible ».   

Le directeur de l’administration pénitentiaire, satisfait de la reprise des visites,  reconnait les moments difficiles passés par les détenus.  Idrissou Akibou. "Les détenus, à une certaine époque, stressés, ils n’avaient pas de contact avec leurs  familles leurs amis. Et aujourd’hui, c’est chose faite", indique-t-il à la DW. 

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Les mesures barrières de mise 

Et pour visiter un proche à la prison, il faut présenter un pass vaccinal ou un test PCR authentique datant de moins de 72 heures. Les visites ne sont autorisées que les lundi, mercredi et vendredi. Ce que déplore Kodjo       

Les organisations de la société, de défenses des droits de l’homme réclament aussi une visite quotidienne aux détenus. "Nous accueillons avec satisfaction cette décision des autorités, après deux ans de restriction des libertés, des droits des détenus. Ça les a forcément atteint psychologiquement, physiquement", explique Ghislain Koffi Nyakou, directeur Exécutif du CACIT, le Collectif des associations contre l'impunité au Togo.   

Ghislain Koffi Nyakou rappelle aussi au gouvernement togolais à ne pas oublier que le désengorgement des prisons surpeuplés reste une priorité. La prison de Lomé d’une capacité de 666 détenus, accueille actuellement 1.800 prisonniers.