RDC, le président de la CENI dans le Kasaï
28 août 2017Les opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs dans le grand Kasaï avaient été suspendues pour des raisons de sécurité en avril dernier. Cette visite du président de la CENI a pour objectif de relancer le processus de recensement dans cette zone où règne une grande insécurité.
Corneille Nangaa assure que la CENI met tout en oeuvre pour mener à bout et dans le meilleur délai cette opération.
"Il y a des choses qui ne dépendent pas de nous. Le gouvernement est en train de faire des efforts pour faire avancer les choses côté sécuritaire et les résultats sont là", a indiqué le président de la CENI.
"Nous avons d’autres contraintes d’ordre financier et ça c’est autre chose. Mais moi je reste optimiste parce qu'autant on a fait des efforts pour atteindre aujourd'hui 40 millions d’électeurs, autant nous allons poursuivre l'effort pour qu’on clôture l’opération", a ainsi insisté Corneille Nangaa.
La société civile dénonce la mauvaise planification de la CENI
Cette opération d’enrôlement s’étalera sur trois mois et elle déterminera la suite du processus électoral. Un prétexte pour la CENI afin de ne pas respecter l’accord de la Saint sylvestre c'est-à-dire organiser les élections avant le 31 décembre 2017, selon Gérard Bisambu, secrétaire général de la plate-forme "Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées."
"La planification de la CENI s’avère chronophage dans la mesure où ça prend du temps. Et nous disons qu’il faudra que la CENI s’en tienne au consensus politique et l’arsenal juridique lié au processus électoral en faisant un effort d’écourter le processus d’enrôlement dans ces deux provinces du Kasaï. Et cela est possible."
Pour Gérard Bisambu, les autorités congolaises ne font pas des élections une priorité. "Le budget n’est pas un problème, c’est une question de soucis en matière de priorisation de la question électorale."
Quant à l'enrôlement des déplacés internes, le président de la CENI est aussi optimiste, il confirme qu’ils seront tous recensés. Des sensibilisations sont en cours, d’après lui, pour que ces déplacés regagnent leur région.