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RDC: le FCC de Kabila revendique la primature

Saleh Mwanamilongo
25 février 2019

Avec 330 élus, le "Front Commun pour le Congo" de l'ex-président revendique une majorité écrasante au parlement et entend former le futur gouvernement.

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DR Kongo Parlament außen in Kinshasa
Image : Getty Images/AFP/J.D. Kannah

"Il appartient au président de décider" (Lambert Mendé)

L'ex-président congolais avait convié dimanche (24.02.2019) les députés du "Front Commun pour le Congo", une réunion à laquelle la presse était également invitée, mais elle a été tenue à l'écart lors de l'adresse de Joseph Kabila.

Ce dernier, autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC), a demandé aux 330 députés de la plateforme de défendre le Congo et de promouvoir les intérêts de la population.

Pius Mwabiulu, député de la ville de Kinshasa et président du regroupement politique AA/A, membre du FCC, a pris part à cette rencontre.

"Nous voulons l'unité, la paix, l'intégrité du teritoire pendant les cinq prochaines années", explique-t-il. "Nous voulons que chacun puisse se battre pour la prospérité, le développement et la dignité de son pays."

Au terme de sa propre identification, le FCC revendique la majorité parlementaire et donc, le droit de former un gouvernement.

Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, affirme que l'objectif premier de cette réunion tenue dans un parc privé en dehors de Kinshasa, était de présenter à Joseph Kabila, chef du FCC, tous les députés élus de cette plateforme politique:

Joseph Kabila prêt à revenir par la petite porte aprés avoir passé la main le 24 janvier à son successeur Felix Thsisekedi?
Joseph Kabila prêt à revenir par la petite porte aprés avoir passé la main le 24 janvier à son successeur Felix Thsisekedi?Image : picture-alliance/AP Photo/J. Delay

"Ce sont ces regroupements qui sont venus dire qu'ils appartiennent au front commun et que les députés qu'ils ont eus sont versés dans le front commun", affirme le coordonnateur.

Quatre semaines après sa prestation de serment, le président Felix Tshisekedi n'a toujours pas nommé son Premier ministre. Selon la constitution,"le président de la république nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci".

Du côté de l'UDPS, parti du président Tshisekedi, l'on estime que cette majorité parlementaire n'est pas clairement dégagée, le FCC n'étant pas une structure reconnue juridiquement. 

Mais pour Lambert Mende, membre du FCC, à ce stade le débat ne devrait plus exister au sujet de l'existence ou pas de la majorité parlementaire.

"À ma connaissance, les faits précèdent le droit. Pour l'instant, nous avons des faits précis, il appartient au président de la république de savoir s'il en tient compte ou non, mais c'est à lui de décider."