En RDC, les confessions religieuses prient pour la paix

Face au conflit dans l’est de la RDC, les confessions religieuses se sont réunies dans une démarche de prière pour la paix dans plusieurs villes du pays. Le pasteur Ejiba est le président des Eglises de réveil du Congo.

"Comme ils ont occupé notre territoire, nous disons à Dieu : seigneur, intervient, vient nous donner la possibilité de reconquérir nos territoires. Nous prions le Dieu qui a créé les Rwandais et les Congolais et qui a donné à chaque peuple sa partie de terre."

A Bukavu, les femmes ont entonné des chants religieux pour demander à Dieu la paix dans le Nord-Kivu. Mais aussi pour accorder le repos aux près de 3.000 personnes qui, selon les Nations unies, ont été tuées lors des récents combats à Goma.
Marie Gorette Kusinza, présidente des femmes des confessions religieuses de Bukavu, exprime sa solidarité vis-à-vis des femmes de Goma.

"En tant que femme, on ne doit pas se taire, surtout que nous sommes des croyantes, des femmes chrétiennes, musulmanes, des femmes qui croient que Dieu peut opérer des miracles et c’est pour cela que nous avons dit : nous avons un Dieu qui agit, nous pouvons nous adresser à notre Dieu qui nous a créées et qui nous aime tant. Il va répondre favorablement à nos prières et la guerre va finir."

Espoir d'un retour au calme dans l'est du pays

Les leaders religieux et les croyants espèrent que ces prières auront un impact spirituel immédiat, mais qu’elles amèneront aussi des actions concrètes, de la part des autorités, pour rétablir la paix.

L'abbé Justin Nkunzi, directeur de la Commission diocésaine justice et paix de l’Eglise catholique à Bukavu, souligne que le retour de la paix est possible.

"C’est une prière de solidarité. Ceux qui sont impliqués dans ces différentes guerres doivent les offrir au seigneur pour qu’il transforme leur cœur. Nous voulons la paix, rien que la paix, parce que les mamans sont fatiguées d’enterrer leurs enfants et leurs maris. Et nous pensons qu’une sous-région pacifiée est possible, mais il faut que nous sacrifiions nos intérêts personnels pour les intérêts supérieurs de la province, de la nation."

Malgré les prières, d’autres croyants à Kinshasa insistent sur des actions concrètes pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis trente ans. La prière doit être accompagnée de gestes politiques forts pour rétablir la paix, confie ainsi Rachel Kadima, une fidèle de l’église Nzambe Malamu, à Kinshasa.