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Pression maintenue sur la junte malienne

Paul Lorgerie
11 septembre 2020

Les concertations nationales en vue d’une transition se poursuivent à Bamako. Elles sont censées recueillir la volonté de tous les Maliens.

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Militaires et civils doivent lancer les bases d'une transition politique apaisée et consensuelle.
Militaires et civils doivent lancer les bases d'une transition politique apaisée et consensuelle. Image : Getty Images/AFP/M. Cattani

C’est une figure de proue du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques, le M5-RFP, qui dirigera les discussions  au sein du plus grand des cinq groupes qui composent les concertations nationales. 

Arborant un pin’s aux couleurs de son mouvement, l’imam Oumarou Diarra a pour autant refusé de parler en son nom. 

"Dans cette salle, c’est le Malien qui se retrouve dans sa diversité. Donc il me faut mettre les choses en ordre pour dire à tous les partisans du M5 qui se trouvent dans cette salle que l’on parle aujourd’hui du Mali et pas du M5", explique Imam Oumarou Diarra, président d’un groupe de travail. 

Le colonel Malick Diaw, numéro deux du CNSP lors de l'ouverture des concertations nationales.
Le colonel Malick Diaw, numéro deux du CNSP lors de l'ouverture des concertations nationales.Image : Getty Images/AFP/M. Cattani

Politiciens, syndicalistes et société civile

Ce n’est pas tous les Maliens qui se trouvaient ce jeudi dans le Centre international de conférences de Bamako mais 500 politiques, représentants de la société civile ou encore syndicats qui étaient consultés sur la démarche à suivre pour adopter une transition inclusive.

Particulièrement actif dans la salle, l’ancien premier ministre Moussa Mara, explique le programme. 

"Première étape : le projet de feuille de route qui nous a été présenté. Donc nous devons la regarder, amender, valider ou pas. Ce sera toute la journée d’aujourd’hui, et demain il s’agira de la charte. « Et j’espère qu’un consensus se dégagera à la fin des ateliers de trois jours", déclare l’ancien premier ministre. A lire aussi→ Ce que des Maliens proposent pour la transition

Des experts attentifs

Une feuille de route et une charte rédigées par un comité de 20 experts, présents dans certains groupes, attentif aux remarques des participants. 

"Nous écoutons les participants et nous allons intégrer les observations faites ou les recommandations des différents participants. Comme cela a été le cas dans la validation des termes de références", fait observer Soungalo Traoré, économiste de formation, en fait partie.

Absence de la CMA

L'ex-rébellion à dominante touareg absente des concertations cruciales pour l'avenir du Mali.
L'ex-rébellion à dominante touareg absente des concertations cruciales pour l'avenir du Mali. Image : Getty Images/H. Kouyate

Si la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui réunit les anciens rebelles signataires de l’accord de paix de 2015, manque à l’appel, les personnalités de tout le Mali sont réunies à Bamako. 

"Comme vous le voyez on donne la parole à qui veut la prendre et nous allons faire en sorte que toutes les observations pertinentes soient intégrées", explique Soungalo Traoré qui se dit confiant et même optimiste pour la suite des discussions axées sur la Charte, donc la Constitution de la transition et qui déboucheront, peut-être, sur des pistes pour la nomination de son président. 

A lire aussi→ Le Mali entame les discussions sur sa transition