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Premier contingent ivoirien au Mali

9 mai 2017

L'armée ivoirienne vient d’envoyer pour la première fois une unité combattante de 150 soldats au Mali. Elle rejoindra la force de l'ONU à Tombouctou dans les prochains jours.

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MINUSMA Soldaten UN Mission Mali
Image : AFP/Getty Images

Dans certains milieux, le déploiement de cette première unité combattante au Mali, est  le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène extérieur avec des ambitions plus grandes soutient un médecin colonel de l’armée ivoirienne qui a requis l’anonymat, selon lui " le fait que la côte d’ivoire décide d’apporter un soutien en personnel de sécurité, cela montre déjà la détermination du pays en matière de sécurité et en matière de protection par rapport au mouvement djhadiste."

Des avis divergents

Le détachement ivoirien sera stationné à Tombouctou dans le secteur Ouest et aura pour mission, entre autres, la sécurisation du camp de Tombouctou, la sécurité des VIP de passage dans le secteur et l’escorte des convois logistiques de la MINUSMA dans le secteur de Tombouctou. Ici, au sein de la population, les avis sur ce déploiement sont divergents. Pour certains "dans l’ensemble c’est une bonne idée pour la côte d’ivoire de pouvoir se confronter un peu à ce genre de problème qui est le terrorisme." Pour d'autres " y’a des soldats étrangers qui étaient venus en côte d’ivoire ici pour nous soutenir, moi je ne trouve pas mauvais qu’on envoie des soldats au Mali pour les aider comme on nous a aidé en côte d’ivoire ici". D'autres encore pensent que "c’est écœurant de voir que des milliards seront injectés dans la guerre, une guerre qui ne nous concerne pas. Là-bas c’est le désert, tu ne connais pas le territoire. On a déjà un problème  ici en côte d’ivoire qu’on n’a pas fini de résoudre".

 Des problèmes internes à régler

Il est certes vrai que les 150 soldats sélectionnés pour cette mission viennent de diverses unités de l’Armée de terre mais pour le médecin colonel, le sable du désert et le mental des hommes, pourraient constituer leur limite et en faire un obstacle "ces soldats partent déjà avec une appréhension parce qu’ils n’ont pas été psychologiquement. C’est vrai qu’on parle de force spéciale, des éléments qu’on a pris de manière éparse dans différentes unités, ce sont les meilleurs, mais il faut les préparer psychologiquement à cette guerre des sables". Les djihadistes sévissent tout simplement parce que chaque pays n’arrivent à gérer ses problèmes internes selon lui.

Les problèmes internes, la côte d’ivoire en a au sein de son armée. Ces dernières heures, des ex-combattants démobilisés ont fait parler d’eux à Bouaké au centre et à Odienné au nord-ouest du pays, bloquant les principales artères de ces deux localités. On se déjà la question de savoir ce que va coûter cette mission au contribuable ivoirien.