Prémices d’un putsch militaire aux Fidji

Ce matin les militaires fidjiens ont désarmé l'unité de protection policière de la capitale Suva, ainsi que les garde-corps du Premier ministre, Laisenia Qarase, et ceux des membres du gouvernement. C’est ce qu’a annoncé le chef de l'armée, Voreqe Bainimarama, toutefois sans dire si cela signifiait le lancement du coup d'Etat dont il menace le gouvernement depuis plusieurs mois. Le chef de l’armée avait notamment adressé un ultimatum, expiré vendredi, pour que le Premier ministre élu accède à l'ensemble de ses exigences. Le Premier ministre assure de son côté encore contrôler le pays :

« Je ne vais pas démissionner. Je suis ici pour lutter pour notre démocratie. Une démocratie à laquelle nous accordons une grande valeur. Aussi bien mes collègues au parlement que mes collègues au gouvernement croyons à l’autorité de la loi. Et nous sommes soutenus par toutes les communauté aux Fidji – je dirais, par plus de 90% de la population. »

Le coup d'Etat serait le quatrième en moins de 20 ans dans l’archipel du Pacifique Sud qui compte 900 000 habitants.