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Poussée des extrêmes aux régionales dans l'ex-RDA

Michel Payen20 septembre 2004

Le parti social-démocrate du chancelier allemand Gerhard Schröder a subi une nouvelle débâcle aux élections régionales de Saxe et du Brandebourg. Les grands bénéficiaires de cette désaffection sont les néocommunistes du PDS et l'extrême droite.

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"Le travail allemand aux Allemands", propagande de la DVU
"Le travail allemand aux Allemands", propagande de la DVUImage : AP

Si le SPD a perdu ces deux scrutins, ce n'est pas franchement une surprise. Ni même que la CDU subisse le même sort. Manifestement les Allemands de l'Est ont profité de ces élections régionales pour sanctionner les grands partis. N'oublions pas que ces scrutins interviennent après des semaines de manifestations contre la réforme du marché du travail, qui prévoit notamment une réduction du montant des allocations de chômage de longue durée. Une mesure qui suscite beaucoup d'inquiétude en Allemagne de l'Est où 18% de la population est au chômage. Et comme l'opposition chrétienne-démocrate soutient les réformes du SPD, c'est la gifle pour les grandes formations et cela fait le lit du populisme.

Les néocommunistes du PDS, les héritiers du parti communiste est-allemand, s'imposent donc comme la deuxième force politique dans les deux régions. Et l'extrême droite dépasse la barre des 5% nécessaire pour entrer dans un parlement. Dans le Brandebourg, la DVU atteint 6,1% des suffrages et en Saxe les néonazis du NPD atteignent 9,2%, pas très loin du SPD en pleine déconfiture. Alors que les héritiers des communistes fassent mieux que défendre leur position n'est pas si surprenant dans une Allemagne de l'est en grand retard au niveau économique et surtout social. Ce qui est plus inquiétant, c'est que le score de la DVU et du NPD ne fait que confirmer - et même renforcer - le percée de l'extrême droite aux élections de la Sarre. Une région qui, elle, se trouve à l'ouest du pays. On ne peut donc pas parler de spécificité de l'ex-RDA ou de je ne sais quel syndrome. Quand il y a un grave malaise social, les grandes formations en paient le prix et les partis contestataires engrangent les bénéfices de la grogne.