Politique allemande: la "Groko" ou la "Koko"
13 décembre 2017
Au sujet des négociations politiques en Allemagne, écrit la Süddeutsche Zeitung: le SPD est sérieux avec son plan, baptisé "Koko", c’est-à-dire une coalition de coopération.
La "Koko", c’est une idée du patron des sociaux-démocrates, Martin Schulz qui consiste à tolérer un gouvernement minoritaire des conservateurs soutenu de l'extérieur par les sociaux-démocrates.
Pour lui, c’est une option à la "Groko", c’est-à-dire la grande coalition. Cela pouvait aussi être une solution hybride, où seuls des projets clés seraient inscrits dans un contrat de coalition, d'autres resteraient sujets à négociation au Bundestag.
Mais pour la Süddeutsche Zeitung, l’Allemagne n’est pas un champ d’expérimentation et ce n’est pas un débat théorique à l’université, s’indigne le journal qui ajoute : il s’agit de la réalité du pays et le pays besoin d’un gouvernement stable.
Pour la Tagesspiegel de Berlin, puisque Martin Schulz est appelé à mener son parti le SPD dans une prochaine grande coalition, il cherche à gagner du temps en proposant une nouvelle forme de coalition. Une tactique pour embarquer toutes les tendances de son parti même les plus sceptiques, note le journal berlinois.
De son côté, la Frankfurter Allgemeine Zeitung estime que tout se présente comme si, dans l'intérêt du pays, les présidents des trois principaux partis se préparent à un mariage forcé.
Angela Merkel, Martin Schulz et le bavarois Horst Seehofer vont devoir batailler dur pour forger une nouvelle fois une alliance politique, appelée "grande coalition". Ce qui pourrait être leur dernier combat politique, conclut le journal de Francfort.
Macron, l'écolo
Die Welt note que Macron n’est pas un défenseur de l’environnement de la première heure mais se demande : est-il un éco-optimiste? Toutefois, pour die Welt, il est injuste de mettre sa sincérité en doute, tout en faisant remarquer que les derniers convertis sont souvent les prédicateurs les plus zélés.
Ce qui est certain, c'est que le jeune président français a sauté dans une brèche de pouvoir que personne d'autre ne veut occuper et ne peut, note die Welt. Les Britanniques se sont mis volontairement à l’écart, Angela Merkel a perdu son leadership et Donald Trump a tourné dos au multilatéralisme.
"C'est une bonne idée, même si peu de résultats sont sortis de la réunion", dit la Frankfurter Rundschau. Surtout qu’en matière financière, beaucoup d’efforts restent à faire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Quelque chose a quand même bougé, comme la nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour le secteur énergétique. Mais aucun progrès par rapport aux 100 milliards par an promis par les pays industrialisés, a constaté la Frankfurter Rundschau.