Pause d'été après une période éprouvante pour Angela Merkel

C'est la 23ème fois dans sa carrière politique, que la chancelière répondait ce vendredi (20.07.) aux questions des journalistes lors de la traditionnelle conférence de presse d'été. Contrairement aux attentes, Angela Merkel évoque d'abord des sujets moins brûlants tels que les décisions prises au sujet des retraités et au sujet du numérique. Elle parle de son gouvernement qui a adopté deux budgets en quatre mois. La réduction de la dette allemande est aussi l'une de ses préoccupations. Une dette qui occupait plus de 16% du budget en 1990 et qui se trouve réduite à seulement 5,5% à ce jour.

Les migrations au second plan

La question migratoire, sujet pourtant très conflictuel n'est venue qu'après lors de cette conférence de presse. Pour Angela Merkel, "le message des citoyennes et citoyens était (qu'il y avait) le besoin d'une réglementation de l'immigration. Le fait que nous ayons défini une liste de pays sûrs comprenant les pays d'Afrique du Nord et la Géorgie, permet que nous puissions accorder l'asile aux migrants qui en ont besoin et clarifier rapidement la situation des autres pour ne pas leur donner des espoirs qui ne puissent pas être réalisés."

Interrogée sur la crise qui a failli causer l'implosion de son gouvernement formé avec beaucoup de peine, Angela Merkel a laissé entendre que cette crise avait été "un défi pour tout le monde" et pas seulement pour elle. Le plus important est "qu'il y ait eu un compromis", déclare la chancelière.

Les relations transatlantiques

Que pense la chancelière des attaques à répétition du président des Etats-Unis Donald Trumpqui considère l'Allemagne et l'Europe comme des ennemies? "Je crois qu'on peut dire que l'ordre qui prévalait jusqu'à présent est soumis à une forte pression", reconnaît Angela Merkel. "Mais les relations transatlantiques sont une question centrale pour nous et je vais continuer de les soigner. La situation est telle que le principe d'un partenariat gagnant-gagnant n'est pas ce qui est privilégié actuellement. Mais cela n'empêche que je continue de défendre ce principe car c'est seulement de cette façon que nous nous en sortirons", confie Angela Merkel d'un ton plutôt sûr.

Au sujet encore de la coopération entre les pays, la chancelière allemande insiste sur le partenariat entre l'Allemagne et la France pour dit-elle, "assurer une Europe unie".