Non à la violence envers les albinos
13 juin 2017
L'albinisme est un problème de santé… Mais sur le continent africain, être albinos n’est pas toujours bien vu dans certains pays. Il existe en effet beaucoup d’idées reçues et de préjugés négatifs sur les albinos.
"Il y a des gens qui pensent que quand on a les cheuveux ou les ongles des albinos cela porte chance...quand tu dors la nuit avec un abinos il faut le reveiller avant d'aller pisser ou tu le retrouvera dans les toilettes... quand tu croises un albinos il faut cracher dans ta chemise sinon tu auras aussi un enfant albinos...". Autant de préjugés qui circulent en Afrique quand on parle des albinos. Pour lutter contre toutes ces idées reçues, Yan Mambo alias «Ours blanc » a initié en RDC la campagne «Plus de couleurs» ainsi que le festival «Fièrement Ndundu» pour la promotion des compétences des albinos. Yan Mambo, lui-même albinos, a un objectif précis cette année: mettre en place un albishop pour permettre aux albinos de se procurer à moindre frais les produits pour entretenir la peau.
Lutter pour avoir sa place dans la société
Si les albinos ont besoin de conseils pour entretenir leur corps, ils en ont également besoin pour se faire une place dans la société. C’est ce que la réalisatrice rwandaise Marie Clémentine Dusabejambo a voulu montrer avec son film, ''A place for myself''' qui a remporté le prix Thomas Sankara" cette année. Elle y raconte le combat d’une fillette albinos de cinq ans pour faire entendre sa voix au rwanda. Dans d'autres pays comme la Tanzanie ou le Malawi, il n’est pas rare que les albinos soient victimes d’agressions. Les croyances et les superstitions locales attribuent en effet à leurs organes des pouvoirs magiques. Selon plusieurs activistes engagés dans la lutte contre la discrimination et les violences envers les albinos, l'éducation et plus de sensibilisation sur ce qu'est l'albinisme sont indispensable pour mettre fin à la vialation des droits des albinos.