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Niger-Mali : deux groupes rebelles se coalisent

2 septembre 2024

Lol Arami Oumar, coordinateur en Europe du Front Patriotique de Libération (FPL) explique le but recherché à travers cette rencontre avec la rébellion malienne du Cadre Stratégique et Permanent (CSP).

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Des Combattants de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) à Kidal patrouillent dans la ville lors de la rencontre  pour la Fusion des Mouvements à Kidal le 28 août 2022
Des Combattants de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) à KidalImage : SOULEYMANE AG ANARA/AFP/Getty Images

Du  25 et le 29 août, les dirigeants de deux mouvements rebelles sont rencontrés à Tinzaouatène dans le nord du Mali, non loin de la frontière avec l'Algérie. Il s'agit des rebelles nigériens du Front Patriotique de Libération (FPL)  et de quelques responsables de la rébellion malienne du Cadre Stratégique et Permanent (CSP). Réaction de  Lol Arami Oumar, coordinateur du FPL en Europe.

DW:  Du 25 au 29  août dernier, une délégation de votre mouvement, le FPL a rencontré quelques leaders du CPS à Tinzaouatène, dans le nord du Mali, non loin de la frontière avec l'Algérie. Quel est le but de cette rencontre?

L'interview de Lol Arami Oumar

Lol Arami Oumar: Cette rencontre de haut niveau s'inscrit dans le cadre  stratégique de nos futures coopérations militaires. Il faut noter aussi que Niamey se trouve à 441 kilomètres de Gao. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali sont tous dirigés par des putshistes qui ont rompu tous les accords strategiques de defense avec les pays européens dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Malheureusement, aujourd'hui, une grande partie de ces régions: Tillabéri par exemple est entre les mains des djihadistes. Les 2/3 du Burkina Faso et du Mali sont contrôlés par des djihadistes.

DW: on le sait, le FPL a pris  les armes pour exiger la libération du président déchu Mohamed Bazoum qui est toujours détenu à Niamey depuis sa chute, le 26 juillet 2023. Ce n'est pas le même combat que mène le CSP au Mali. Est-ce qu'il ne s'agit pas d'une alliance contre-nature?

Lol Arami Oumar:  Je ne sais pas où est le problème. Nous sommes chacun dans son combat. Chacun dans sa lutte. Nous, en ce qui nous concerne au MPL, nous exigeons un retour à l'ordre constitutionnel au Niger et la libération du président Mohamed Bazoum. Sinon, on sera obligé de continuer la lutte.

DW: La rencontre entre les dirigeants du FPL et ceux du CSP a eu lieu à Tinzaouatène dans le nord du Mali, près  de la frontière avec l'Algérie. Pourquoi Tinzaouatene?

Lol Arami Oumar:  C'est hautement symbolique parce que c'est labas que se trouve les combattants du CSP. C'est donc normal que cette rencontre se tienne la-bas.

DW: Tinzaouatène est donc mitoyen de la frontière avec l'Algérie, est-ce à dire que vous bénéficiez d'un quelconque soutien d'Alger?

Lol Arami Oumar:  nous n'avons pas de contact avec l 'Algérie.

DW: Selon nos informations, les deux mouvements rebelles maliens et nigériens ont décidé de se porter assistance, mais également de défendre ensemble leurs intérêts sur le plan international. De quoi s'agit-il?

Lol Arami Oumar:  Pour l'instant, aucun document n'a été signé. Mais, nous sommes confiants pour la suite. Le FPL a condamné l'utilisation des drones sur les civils, la stigmatisation des populations, les exactions commises par le groupe Wagner et les militaires au Sahel.

DW MA-Bild Eric Topona
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona