Municipales au Togo : la participation en question
1 juillet 2019Les dépouillement dans ce bureau de vote à Wonyomé, dans la banlieue de nord ouest de Lomé donne 428 inscrits et 137 votants . Les autres bureaux de vote de ce centre ne feront pas mieux. Il y a donc très peu d'engouement de la part des électeurs à Lomé lors de ces élections municipales de dimanche au Togo.
"Cette question de taux de participation, c'est un réel problème", déclare Jean-Pierre Fabre, candidat. "En 2018, nous avions appelé nos militants à ne pas s'inscrire. Et lorsque nous avons demandé qu'ils s'inscrivent maintenant, on a tout fait pour les empêcher de s'inscrire."
Mauvaise communication
Certains électeurs n'avait aucune information sur l'heure de fermeture des bureaux de vote. Afi Sodjati est arrivée après la bataille, en pleine opération de dépouillement : "Franchement, moi je n'avais pas eu l'information que les bureaux de vote allaient fermés déjà à 16 heures. Moi je me suis préparée et je suis arrivée bonnement pour donner ma voix, mais c'était déjà fermé."
Tchambago Ayassor, le président de la CENI a fait le tour de quelques bureaux de vote et à reconnu quelques difficultés : "C'est vrai qu'il y a quelques petits problèmes de matériels qui sont remontés. Nous profitons ici pour dire notre appréciation, notre satisfactions dans la maturité que l'ensemble du pays est en train de démontrer actuellement, maturité politique par laquelle, on sent et on a remarqué depuis le début, un grand engouement."'
Le scrutin s'est déroulé dans le calme. 8000 forces de l'ordre ont été mobilisées pour les opérations de vote. Les nouveaux conseillers municipaux seront élus pour un mandat de 6 ans, renouvelable deux fois. A noter par ailleurs que les principales associations de la société civile n'ont pas pu observer le scrutin, faute d'avoir reçu leurs accréditations.