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Montée de l'AfD : ce qu'en pense la presse internationale

2 septembre 2019

Dans l'est de l'Allemagne, le parti AfD est désormais la deuxième force politique dans les Parlements de Saxe et dans le Brandebourg.

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Lantagswahlen Brandenburg Andreas Kalbitz AFD Jubel
Image : Reuters/A. Schmidt

L'AfD confirme son "statut de principal parti protestataire" dans les Länder de l'Est, "un rôle que lui disputait jusque-là Die Linke", le parti d'extrême gauche, constate Le Monde.

Le quotidien français rappelle que "l’AfD était déjà la deuxième force politique aux parlements de Saxe-Anhalt et de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale."

"Nous sommes le peuple", dit cette affiche de campagne de l'AfD dans le Brandebourg.
"Nous sommes le peuple", dit cette affiche de campagne de l'AfD dans le Brandebourg.Image : Reuters/H. Hanschke

Le journal autrichien Der Standard estime que dans l'est de l'Allemagne, "la population est encore moins attachée à un parti politique que dans l'ouest du pays. Celui qui voulait exprimer un vote sanction donnait sa voix au parti de gauche Die Linke. Mais celle-ci gouverne depuis longtemps avec les autres et fait partie des partis établis. Ainsi, les électeurs se dirigent vers l'AfD qui adresse les mécontentements."

"Une famille politique"

En Suisse, le Tages-Anzeiger va plus loin et affirme que l'AfD "a donné à beaucoup d'Allemands de l'est la possibilité de faire partie d'une famille politique." Le parti atteint ainsi un nouveau stade dans son développement, selon le journal.

"L'AfD a fait sa mue pour ne plus être seulement un parti de contestation en s'établissant – du moins à l'est – comme un parti populaire."

L'autre quotidien de Zurich, le Neue Zürcher Zeitung, cite une étude selon laquelle les électeurs d'extrême droite estiment que "l'AfD dit ce que l'on n'aurait pas le droit de dire dans les autres partis."

Alors si les partis traditionnels que sont le la CDU et le SPD "ne donnent pas l'impression aux gens de pouvoir ouvertement aborder les problèmes, ils continueront à perdre du terrain".

D'autant plus que l'engagement politique des électeurs d'extrême droite se renforce, ajoute le Guardian.

Pour le journal de Londres, "la pression de droite en Saxe et dans le Brandebourg est un coup dur pour la grande coalition d'Angela Merkel qui a perdu beaucoup d'électeur en faveur de l'AfD", alors que le parti d'extrême droite "a réussi à mobiliser des centaines de milliers de personnes qui jusque-là allaient rarement ou n'étaient jamais allées voter."

Ras de marrée évité

"Les racistes ne sont pas une alternative", peut-on lire sur ce panneau.
"Les racistes ne sont pas une alternative", peut-on lire sur ce panneau.Image : Reuters/C. Mang

D'autres journaux tempèrent et notent que malgré les pertes enregistrées, les deux grands partis n'ont pas perdu la bataille.

"L'offensive populiste a été repoussée", écrit la Gazeta Wyborzcza. Pour le journal polonais, "même si l'AfD a obtenu des résultats record en Saxe et dans le Brandebourg, le parti n'a pas réussi à battre les partis CDU et SPD au pouvoir."  Des partis au pouvoir qui peuvent encore "se faire entendre face à la montée de l'extrême droite à l'est", selon El Pais.

Enfin, le Corriere della Serra le formule ainsi : "les résultats ont été un choc mais n'ont pas constitué le tremblement de terre que tout le monde craignait."

"Nous sommes le peuple", dit cette affiche de campagne de l'AfD dans le Brandebourg.
"Nous sommes le peuple", dit cette affiche de campagne de l'AfD dans le Brandebourg.Image : Reuters/H. Hanschke
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Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais