Mises en garde à la Turquie

Le gouvernement régional du Kurdistan irakien a mis en garde contre un recours à la force par la Turquie face aux rebelles kurdes qui agissent depuis le nord de l'Irak. Le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, a lui aussi déconseillé à la Turquie toute opération militaire dans le nord de l'Irak, pour ne pas compliquer encore plus la situation en Irak dans le domaine de la sécurité. Bilal Wahab, conseiller politique à Erbil, au nord de l’Irak, estime quant à lui que les Kurdes irakiens se trouvent dans une situation désespérée :

« Les Kurdes se sont rendus compte que leurs forces armées ne sont pas capables de défendre la région. C’est pourquoi ils ont tendu la main au gouvernement central. La politique étrangère irakienne se fait à Bagdad et l’espoir se porte donc sur les Américains. Car les moyens des Kurdes pour repousser l’armée d’un pays de l’OTAN sont très limités. »

Le gouvernement turc envisage une éventuelle incursion militaire dans les régions du nord de l'Irak, utilisées selon lui comme base arrière par des milliers de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie.