Mise en garde européenne à la Turquie

Dans un rapport adopté hier soir, la commission des Affaires étrangères du parlement européen critique le ralentissement du processus de réforme en Turquie depuis l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Union Européenne il y a près d'un an. Les eurodéputés constatent un manque de progrès, notamment en ce qui concerne la liberté d'expression et de religion, ainsi que le droit des femmes et le droit des minorités. Le rapport exhorte également la Turquie à normaliser ses relations bilatérales avec Chypre aussi rapidement que possible, et à reconnaître le génocide arménien. L'eurodéputé conservateur néerlandais Camiel Eurlings :

« Nous avions espéré qu’avec le début des négociations, l’enthousiasme grandirait en Turquie, et que nous verrions la mise en place rapide de réformes. Mais c’est le contraire qui s’est passé. Il n’y a presque plus eu de grandes réformes. »

Toutefois les parlementaires ont aussi salué l’adoption d’une loi anti-terroriste dans le pays et les efforts d’Ankara dans la lutte anti-corruption.