Mesut Özil, un départ retentissant
23 juillet 2018
La Franfurter Allgemeine Zeitung dénonce le comportement de Mesut Özil qui s'est "replié sur son petit monde". Un comportement qui trahit, selon le commentateur de la FAZ, la solidarité avec tous ces gens qui défendent les libertés en Turquie. Minimiser à ce point, la portée pour un joueur de son rang, d'avoir posé avec un "président dictateur" revient à ne voir aucune gravité à s'afficher sans réserve par exemple avec le Syrien Bachar Al-Assad.
Die Welt prend le relai : la photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan montre à quel point Özil est partagé. "Et il n'est pas le seul Allemand d'origine turque à être dans ce cas."
Pourtant le fait de porter un maillot aux couleurs allemandes signifie plus que le bon jeu. Les joueurs de l'équipe nationale sont un modèle, en l'occurence pour les jeunes qui ont une origine étrangère. L'Allemagne doit clairement formuler ses attentes aux sportifs d'origine étrangère, recommande le journal die Welt.
De la famille et des proches en Turquie
Mesut Özil n'a pas compris ce qui a suscité la colère de tant de gens, estime la Rheinische Post. Il dit avoir montré du respect aux plus hautes fonctions politiques du pays d'origine de ses parents mais pas à Erdogan en tant que personne. Cet argument ne tient pas selon la Rheinische Post.
"Peut-être que Özil a posé avec Erdogan pour protéger ses intérêts en Turquie". Les critiques suscitées auraient alors été d'une ampleur différente, constate le journal.
Plus d'engagement en Syrie
Dans ses colonnes, la Frankfurter Allgemeine Zeitung s'intéresse aussi au sauvetage des centaines de casques blancs en Syrie par Israël. Ils ont été évacués face à une offensive du régime qui les mettait en danger. Cela montre qu'avec un peu de volonté politique, de telles actions humanitaires seront toujours possibles.
La neue Osnabrücker Zeitung va plus loin. "C'est bien de sauver des personnes en danger, mais il est tout aussi bien d'aider à la paix en Syrie pour que les réfugiés retournent chez eux". Ce serait aussi le devoir du président américain Donald Trump. Mais au lieu de convoquer une conférence de paix, "il s'éloigne d'une telle initiative", déplore le journal.