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Merkel pour une "politique énergétique mixte"

9 janvier 2007
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Les négociations ont repris à Moscou entre la Russie et la Biélorussie, pour tenter de régler la crise entre les deux pays à propos du transit de pétrole. Depuis hier, Moscou a suspendu ses livraisons de pétrole qui transitent par l’oléoduc biélorusse Droujba vers des raffineries européennes, en raison d’un différend sur une taxe mise en place par Minsk et que la Russie juge illégale. Une crise difficile à résoudre tant les deux parties restent campées sur leurs positions. Pour les autorités biélorusses, la taxe instaurée sur le transit pétrolier est une juste réponse à la hausse radicale des tarifs du gaz que la Russie a décrétée au 1er janvier. Mais Moscou ne l’entend pas de cette oreille. On écoute le vice-ministre russe de l’économie, André Charonov :

« Nous sommes prêts à négocier. Mais seulement lorsque la Biélorussie reviendra sur la hausse illégale de sa taxe sur le transit de pétrole russe. Il ne faut pas oublier que la Russie est le premier client de la Biélorussie. Nous avons les moyens d’engager des mesures contraignantes envers les producteurs biélorusses. »

Côté européen, le président de la Commission José Manuel Barroso et la chancelière allemande Angela Merkel, qui se sont rencontrés à Berlin, ont jugé « inacceptable » que les autorités russes et biélorusses n’aient pas informé leurs voisins de la fermeture de l'oléoduc. L’Agence internationale de l’Energie a pour sa part appelé les deux parties à trouver un accord au plus vite, mais estimé que l’approvisionnement des pays européens n’était pas menacé.

En Allemagne, le débat est néanmoins relancé sur la dépendance énergétique. Angela Merkel a prôné une "politique énergétique mixte" - et remis en cause explicitement la sortie du nucléaire:

« Nous ne sommes vraiment pas les seuls à être dépendants des livraisons d’énergie en provenance de la Russie ou de toute autre partie du monde. Je pense qu’il est bon de soigner les relations avec la Russie, qui a toujours approvisionné la République fédérale même pendant la Guerre froide. Mais il est sans doute judicieux de ne pas être dépendant d’un seul fournisseur. Il faut donc parallèlement réfléchir au développement du gaz liquide. Il faut également faire des économies d’énergie et développer les énergies renouvelables, mais on peut aussi réfléchir aux conséquences qu’aurait un arrêt des centrales nucléaires. »