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30 juin 2010Ce qui était encore il y a peu la tempête tropicale Alex, est devenu à l'approche des côtes un véritable ouragan, le premier de la saison. En effet, chaque été et jusqu'en automne les ouragans se succèdent dans l'Océan atlantique et viennent frapper les côtes des Caraibes, du Golfe du Mexique et de l'est des États-Unis. L'ouragan Alex, devrait atteindre aujourd'hui les terres près de la frontière entre le Texas et le Mexique, avec des vents de 130 km/h. L'état d'urgence a été déclaré au Texas.
Cela ne devrait normalement pas toucher les plateformes pétrolières du Golfe du Mexique, mais plusieurs compagnies ont tout de même fait le choix d'évacuer leur personnel, ce qui se traduit par une baisse importante de la production de pétrole et de gaz.
Pour ce qui est des fuites de l'ancienne plateforme Deepwater Horizon, la situation ne devrait pas empirer en raison de l'ouragan. La compagnie BP continue à évacuer une partie du pétrole brut, soit environ 28.000 barils par jour. Alors que 35.000 à 60.000 barrils s'échappent chaque jour dans l'océan, selon les estimations du gouvernement américain.
Des renforts bienvenus
Le gouvernement américain vient d'ailleurs d'accepter l'aide de 12 pays et de différentes organisations internationales pour lutter contre la marée noire.Cette aide permettra notamment l'emploi de bateaux capables de nettoyer rapidement des zones très vastes, en filtrant le pétrole.
Pour le moment, la lutte contre la marée noire est en partie suspendue. Les opérations d'incendie contrôlé du pétrole sont interrompues en raison du mauvais temps, ainsi que l'épandage de dissolvant chimique.
Sur les côtes américaines, on craint les effets de l'ouragan Alex. Les vagues risquent d'entraîner le pétrole au-delà des barrages flottants qui permettent jusque-là de contenir une grosse partie du brut loin des terres.
Auteur : Sébastien Martineau
Édition : Philippe Pognan