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Mali : la société civile pour des élections transparentes

Mahamadou Kane
6 juillet 2018

Plusieurs organisations de la société civile se sont regroupées dans une plateforme. Le Pôle d’observation citoyenne du Mali est destiné à observer les élections générales du 29 juillet prochain.

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Wahlen in Mauretanien Nov 2013
Image : Mohamed Ould Elhadj/AFP/Getty Images

Mali, une plateforme de la société civile pour observer les élections

Composé de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, du Groupe pivot droits et citoyenneté de la femme, du Conseil national de la jeunesse du Mali et des Volontaires pour le Mali, le Pôle d’observation citoyenne du Mali a pour but de veiller à la transparence des scrutins présidentiels et législatifs de 2018.

Afrika Wahl in Mali 15.12.2013
Image : AFP/Getty Images

"Pour ces élections, nous avons en vue de déployer 84 observateurs à long terme et 1980 observateurs à court terme pour observer le scrutin du 29 juillet, le premier tour de la présidentielle. Il s’agit de faire des constats et mettre en place un pôle d’observation citoyenne électorale pour permettre aux Maliens de voter dans la paix, dans le calme et dans la sécurité. Il s’agit aussi de soulever les insuffisances issus du processus", indique Ibrahima Sangho, président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali.

La sécurisation des échéances électorales de 2018

Elle figure en bonne place dans l’agenda du patron de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, qui met l’accent sur la mobilité de ses observateurs pour couvrir l’ensemble du territoire malien.

"C’est vrai que certaines zones du Mali seront inaccessibles à l’ensemble des observateurs en raison du contexte sécuritaire qui prévaut, mais nous comptons sur les FAMAS (Forces armées maliennes), sur la force française Barkhane et celles de la mission de l’ONU au Mali pour que l’on puisse mener à bien notre travail d’observation", ajoute M. Sangho. 

Wahl in Mali 24.11.2013
Image : picture-alliance/AP Photo

Manque de communication des autorités

Ibrahim Sangho déplore le déficit de communication des autorités politiques autour de la nouvelle loi électorale adoptée à seulement 90 jours des élections présidentielles. Il n’y a pas assez de "sensibilisation" et "d’information", dit-il. "Quand vous prenez une nouvelle loi électorale à trois mois des élections et que cette loi rédigée en français doit être retranscrite dans les langues locales comme le bambara par exemple, quelles sont les Maliennes et les Maliens qui comprennent le contenu de la nouvelle loi électorale? Ils ne sont pas nombreux", déplore-t-il. 

En plus du POCIM, le Pôle d’observation citoyenne du Mali, le NDI, The National démocratique Institute, une ONG américaine intervenant dans le domaine de la gouvernance et de la démocratie, a également mis en place une coalition pour l’observation citoyenne des élections, dénommée la COCEM. Celle-ci regroupe plusieurs organisations de la société civile malienne avec le même objectif : veiller à la transparence des élections générales de 2018 au Mali.