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Mali : cérémonie d'hommage aux victimes de la répression

Mahamadou Kane
28 août 2020

Une grande cérémonie de prière à Bamako a permis de rendre un hommage aux victimes de la répression contre le M5.

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L'imam Dicko est à l'origine de cet appel à la prière
L'imam Dicko est à l'origine de cet appel à la prièreImage : AFP/A. Riesemberg

A l’appel de l’influent imam Mahmoud Dicko, plusieurs milliers de personnes de toutes les confessions religieuses du pays s'étaient données rendez-vous ce vendredi (28.08.83) au Palais de la Culture pour assister à ce grand rassemblement qui se tient dix jours après la chute d’Ibrahim Boubacar Keita.

Il s’agissait pour les organisateurs d’honorer la mémoire des victimes de la répression des manifestations des 10, 11 et 12 juillet du Mouvement du 5 juin qui a occasionnée la mort de plusieurs manifestants. 

Ecoutez notre reportage à Bamako

C’est par la lecture du Coran que cette cérémonie d’hommage aux morts a débuté. Kissima Doucouré tenait à y être présent :

"Cette journée de prière est une bonne chose pour le pays. Parce qu’elle va permettre aux uns et aux autres de consolider la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Je suis très heureux de la tenue de ce rassemblement et je prie Dieu pour le repos éternel des âmes des disparus et que notre pays soit éloigné pour des siècles et des siècles des malheureux évènements survenus."

Pas d'impunité

Mohamed Touré est le président du club de soutien à l’imam Mahmoud Dicko :   

" Vous savez ici au Mali lorsqu’il s’agit d’honorer nos morts, nous faisons des sacrifices qui consistent notamment à partager un repas avec les fidèles et prier pour ceux qui sont tombés les 10, 11 et 12 juillet 2020."

Certains participants comme Namory Magassouba pensent que cette cérémonie d’hommage aux morts ne doit pas être considérée comme une prime à l’impunité pour les auteurs des crimes commis :

"En tant que simple citoyen, en tant que parents des victimes, après la mort, nous ne pouvons que demander le pardon d’Allah pour nos morts, nous ne pouvons que prier pour nos morts. Mais en ce qui concerne l’autre côté, qui est le côté judiciaire de la chose, je crois que c’est à l’Etat malien de s'en charger."

La cérémonie a été placée sous haute sécurité en raison du contexte sécuritaire qui reste volatile dans le pays.