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Mali : le calendrier des élections sera respecté

3 août 2021

C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Le scepticisme demeure néanmoins chez beaucoup d’acteurs politiques et de la société civile.

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Arika Mali Premierminister Choguel Kokalla Maiga
Image : Presse- und Kommunikationsdienst des Premierministers

Devant le Conseil national de transition (CNT), qui fait office de parlement provisoire, Choguel Kokalla Maïga a rassuré l’opinion sur le fait que la passation du pouvoir à un civil aura bien lieu après la présidentielle de février et mars 2022.

Un objectif tenable si tous les acteurs concernés s’impliquent, estime le sociologue Mamadou Diouara.

"Le Premier ministre (Choguel Kokalla Maïga, ndlr) a tous les services qu'il faut à sa disposition. Ils ont bien examiné le processus. Et il faut aussi dire qu'avant son arrivée, un agenda pour la tenue des élections était déjà là. Les plus hautes autorités n'ont pas cessé d'affirmer que les élections se tiendront à cette date. Maintenant, on observera comment ça va se faire. L’objectif est tenable. À condition que tous les acteurs s'impliquent."

L’axe 3 du plan d’action du gouvernement
L’axe 3 du plan d’action du gouvernementImage : Presse- und Kommunikationsdienst des Premierministers

Par ailleurs, il faut engager très vite les réformes prévues dans la feuille de route présentée lundi (02.08) par le Premier ministre, insiste Salikou Sanogo, premier vice-président de l’Union pour la république et la démocratie (URD) fondée par Soumaïla Cissé, décédé en décembre 2020.

"Que les réformes politiques et institutionnelles soient vraiment faites et que l’organe unique soit créé pour que nous ayons une situation propice à l’organisation d’élections générales crédibles, inclusives et correctes. Si la volonté politique y est, on peut aboutir aux résultats escomptés par la feuille de route."

Scepticisme

L’axe 1 du plan d’action du gouvernement
L’axe 1 du plan d’action du gouvernementImage : Presse- und Kommunikationsdienst des Premierministers

Plusieurs facteurs laissent néanmoins une frange de l’opinion sceptique quant à la capacité des autorités de la transition à respecter le calendrier électoral. 

Il ne reste en effet plus que sept mois pour mettre en musique l’ensemble du processus électoral, les attaques djihadistes se multiplient avec son corolaire d’insécurité endémique, couplée à la crise politique et sociale, sans oublier les difficultés de trésorerie du Mali. 
Sur ce dernier point, le sociologue Mamadou Diouara se veut rassurant.

Le colonel Assimi Goïta a promis de rendre le pouvoir aux civils en 2022
Le colonel Assimi Goïta a promis de rendre le pouvoir aux civils en 2022Image : AP Photo/picture alliance

"Il y a les ressources propres du gouvernement du Mali. Il y a aussi les partenaires du Mali qui sont à ses côtés pour veiller à ce que la stabilité soit effective. Donc, à partir de ce moment, si on veut aller dans cette dynamique, on peut", affirme le chercheur.

Les premiers tours des élections générales, présidentielles et législatives auront lieu le 27 février 2022. Les seconds tours de ces deux scrutins, eux, sont prévus les 13 et 20 mars 2022.

Contacté par la rédaction de la DW, l’imam Mahmoud Dicko, à l’origine de la contestation qui a fait chuter, en août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, n’a pas souhaité commenté la publication du calendrier électoral.

A lire aussi : Le plan d'action de Choguel Maïga passé au crible du CNT