L'Union européenne en route pour Copenhague
2 décembre 2009De Londres à Paris en passant par Berlin, déclarations et belles paroles se suivent, se ressemblent et se multiplient à l'approche du sommet international de Copenhague. Les dirigeants européens veulent arriver unis dans la capitale danoise, peu importe si certaines questions restent en suspens - celle du montant et de la répartition de l'aide aux pays en voie de développement par exemple. Le plus important, comme l'a souligné Angela Merkel il y a quelques jours à Bruxelles, c'est que les 27 soient conscients de leur responsabilité.
„Le monde a débuté l'année avec une crise économique et financière difficile. Nous nous sommes engagés au sommet du G20 à coopérer sur le plan international. Mais pour de nombreuses personnes, tout cela n'aura que peu de poids si la conférence sur le climat se solde par un échec"
Comme souvent le président français Nicolas Sarkozy a soutenu la chancelière allemande:
„Nous voulons un succès à Copenhague et nous avons fixé un certains nombre de lignes rouges. Copenhague doit prévoir des chiffres, des objectifs précis, nous ne voulons pas d'un sommet avec de mauvais compromis"
Nicolas Sarkozy s'est toutefois gardé de préciser à quels chiffres et à quels objectifs il faisait allusion contrairement à Jo Leinen. Social démocrate allemand, il est eurodéputé et préside le bureau européen de l'Environnement.
„L'Union européenne joue un rôle moteur sur la question du changement climatique et nous voulons que cela reste ainsi à Copenhague. C'est pourquoi, nous devons maintenir notre objectif de réduction des gaz à effet de serre de 30% d'ici 2020"
A Bruxelles, cependant on a déjà précisé que cet objectif de 30% n'était valable que si les pays développés faisaient des efforts quantifiables. Rappelons que, pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, les pays développés doivent réduire en 2020 leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40% par rapport aux niveaux de 1990. Or, pour le moment, on en est à à peine plus de 13%.