L’Union européenne durcit le ton envers la Turquie

Les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne sont sur la sellette. Hier, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont surmonté leurs divisions et convenu de geler partiellement le processus. Les 25 réagissent ainsi au refus d’Ankara d’ouvrir ses ports et aéroports au trafic chypriote grec. Au total, huit des 35 chapitres qui jalonnent les négociations d’adhésion sont suspendus, ce qui ralentit de fait l’accession de la Turquie à l’UE. Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a dénoncé une injustice et déclaré qu'il poursuivrait « avec la même détermination » sur la voie de l'intégration européenne :

« Lorsque la Turquie s’est engagée jadis à appliquer le protocole d‘Ankara, elle l’a fait dans la croyance ferme que l’isolation de Chypre Nord appartiendrait de ce fait au passé. Notre gouvernement a dès le début clairement fait comprendre que la Turquie ne ferait aucune concession unilatérale avant que ne soit levée l’isolation et qu’elle ouvrirait ses ports et aéroports seulement si l’union européenne tenait ses promesses. Cette position est toujours d’actualité. »