Côte d'Ivoire : fin de l'ultimatum pour déposer les armes
31 mai 2017Après la découverte, il y a deux semaines à Bouaké, d’une cache d’armes chez le directeur de protocole de Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, les autorités du pays ont indiqué que les détenteurs d’armes illégales avaient jusqu'à ce mercredi 31 mai pour les déposer. La cache d’armes trouvée lors de la récente mutinerie dans le centre du pays, contenait, à en croire les autorités, un "arsenal de guerre" de trois tonnes.
Cet arsenal serait composé, entre autres, de grenades offensives, de mine-anti-personnelles, de Kalachnikovs ou encore de lance-roquettes. L’an dernier, l’ONU avait rendu public un rapport incriminant Soro Guillaume, et l’accusant d’avoir profité de la crise postélectorale de 2010-2011 pour violer l’embargo sur les armes. Environ 300 tonnes d’armes auraient été acheminées en Côte d’Ivoire au lendemain du conflit postélectoral, selon les experts onusiens.
Cependant, le communiqué rendu public par le procureur de la République est clair : la détention de toute arme de première catégorie sans autorisation est constitutive d’infractions pénales allant à des peines d’emprisonnement de 10 à 20 ans. Alors que l’ultimatum pour rendre ces armes arrive à son terme, des inquiétudes persistent dans le pays. Des inquiétudes que partage Victor Naclan Touré, président du "club de l'Union africaine", une organisation de la société civile qui œuvre pour la paix en Côte d'Ivoire.
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