L'UE en quête d'un accord sur la Turquie

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé le gouvernement autrichien à revoir sa position sur l’ouverture de pourparlers de l’Union Européenne avec la Turquie. Le chef de gouvernement turc a affirmé au chancelier autrichien Wolfgang Schüssel que son pays n’accepterait qu’une pleine adhésion. L’Autriche demande au contraire que les négociations comportent également la possibilité d’un partenariat privilégié entre Ankara et l’Union Européenne. Les ministres des affaires étrangères des 25 doivent se réunir ce soir à Luxembourg pour tenter trouver un accord, afin que l’ouverture officielle des pourparlers ait bien lieu demain comme prévu. Pour la social-démocrate Sarah Ludford, députée britannique au parlement européen, une adhésion de la Turquie n’apporterait pas que des avantages à Ankara, mais également à l’Union Européenne :

« Je pense que la Turquie va apporter un enrichissement culturel à l’Union Européenne. Je crois aussi que le fait que ce soit un pays musulman va aider à ce que les 20 millions de musulmans de l’Union Européenne se sentent plus à l’aise, soient mieux intégrés et soient vus comme des Européens. »