L’UE critique le Zimbabwe

L’Union européenne a sévèrement critiqué les autorités zimbabwéennes, après la répression sanglante d’une manifestation contre le régime du président Mugabe, dimanche à Harare. Selon le député d’opposition Albert Nigel Bebe, la manifestation était légale, malgré l’interdiction de rassemblement politique en vigueur depuis la fin février :

« La loi de sécurité publique interdit les rassemblements politiques. Mais les Eglises et autres organisations ne sont pas concernées. Or ce rassemblement était organisé par l’ONG « Save Simbabwe », qui est un collectif d’Eglises, de mouvements des Droits de l’Homme et d’ONGs. Cela devait être une rencontre de réflexion et d’échange entre les dirigeants. Ce qui, de notre avis, n’est pas un crime. »

Des centaines d’opposants ont été arrêtés au cours de la manifestation, qui a coûté la vie à un militant du mouvement d’opposition MDC, le Mouvement pour le changement démocratique. Le chef de file de l’opposition, Morgan Tsvangirai, lui aussi arrêté il y a deux jours, puis passé à tabac par la police, comparaît en ce moment devant le tribunal. Malgré une décision de justice, la police lui a refusé toute assistance médicale et tout contact avec son avocat.