L'UE appelle l'armée turque à ne pas s'immiscer dans la politique

La Turquie dans l’attente, trois jours après le premier tour de l’élection présidentielle. La Cour constitutionnelle étudie le recours pour invalidation déposé par l’opposition. Elle doit rendre son verdict avant mercredi après-midi, c’est-à-dire avant le second tour de scrutin. Hier, entre 750.000 et un million de personnes ont défilé à Istanbul pour protester contre la candidature du candidat de l’AKP, Abdullah Gül. Selon les partisans de la laïcité, soutenus par l’armée, l’élection d’un président issu d’une mouvance islamiste marquerait la fin de la Turquie moderne. Depuis Bruxelles, on observe avec inquiétude l’évolution de la crise. La Commission européenne a appelé l’armée à rester en dehors de la politique. Le porte-parole de la Commission, Johannes Leitenberger:

« Les devoirs démocratiques doivent rester l’affaire des institutions démocratiques en Turquie, ainsi que le prévoit la Constitution. Le sécularisme démocratique est d’une importance capitale pour l’Union européenne. Le plus important est que la cour constitutionnelle puisse travailler sans influence extérieure. »

Le Premier ministre Recep Tayip Erdogan s’adressera ce soir à la Nation.