Libye : pourquoi les nouveaux dirigeants réclament l'argent prêté par Kadhafi aux pays africains
Depuis la chute et la mort de l'ex-guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, les responsables politiques successifs à Tripoli ont chaque fois tenté d'obtenir le rapatriement de ses avoirs restés à l'étranger, estimant que c'est l'argent de la Libye.
À combien est estimé le pactole ? Les réponses varient selon les interlocuteurs : entre 100 et 400 milliards de dollars, peut-être. Dans quels pays l'argent se trouve -t-il ? Dans plusieurs pays occidentaux mais aussi en Afrique. On cite l'Afrique du Sud en premier, mais Mouammar Kadhafi aurait également beaucoup investi au Niger, au Burkina Faso, au Tchad ou encore en République centrafricaine (RCA) pour ne citer que ces pays.
Aujourd'hui, alors que la Libye se prépare à des élections et a besoin de fonds pour financer les scrutins, les dirigeants actuels ont annoncé avoir mis en place une commission chargée de recouvrer les créances libyennes dans les pays africains. Quelle signification accorder à cette annonce ? Pourquoi seuls les Etats africains sont-ils concernés et comment ce rapatriement est-il possible alors que l'ONU a décidé de geler les avoirs libyens à l'étranger ? Retrouvez Fréjus Quenum et ses invités :
- Mousbila Sankara, ancien ambassadeur du Burkina Faso près Tripoli, sous Thomas Sankara,
- Acheikh Ibn Oumar, ancien ministre des affaires étrangères du Tchad, ancien chef de guerre soutenu par Mouammar Kadhafi, actuellement en exil en France,
- Seidik Abba, journaliste et Ecrivain d'origine nigérienne et analyste politique
- et Majed Nehme, journaliste et Directeur du magazine Afrique-Asie