L’Europe prend des mesures contre la grippe aviaire

Bruxelles satisfaite de la réactivité de la Turquie dans le traitement de la grippe aviaire. La Commission européenne estime qu'Ankara a pris les « mesures nécessaires » pour faire face à la propagation du virus. Des propos qui font écho à ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, qui a loué les efforts des autorités turques. En Turquie, en revanche, des témoignages font état d'un manque d'information de la population sur la maladie, principalement dans les régions orientales, où le virus est le plus présent. Cinq nouveaux cas ont été rapportés aujourd’hui, ce qui porte à 14 le nombre de personnes contaminées dans le pays, en plus des deux enfants qui ont succombé à la maladie la semaine dernière. Par ailleurs, 21 personnes auraient été hospitalisées à Istanbul pour des symptômes qui rappellent ceux du virus.

De son côté, l’Union européenne a annoncé de nouvelles mesures de protection, des mesures qui prévoient l’interdiction d'importation de plumes non traitées en provenance de six pays proches des zones touchées à l'est de la Turquie. Aucune mesure supplémentaire n'a en revanche été décidée vis-à-vis d’Ankara, déjà visée par un embargo sur ses exportations de plumes, d'oiseaux vivants et de produits issus de la volaille.

Turquie toujours : le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, qui tenait aujourd’hui la conférence de presse de lancement pour le semestre de présidence autrichienne de l’Union européenne, a assuré que la porte restait « ouverte » pour Ankara, même si les négociations seront difficiles. Wolfgang Schüssel, connu pour son scepticisme concernant l'adhésion de la Turquie à l'UE, a néanmoins exprimé ses réserves : "Nous ne devons pas prendre à la légère les prochains élargissements de l’Union. Ils sont possibles, bien entendu ! Mais la capacité d’absorbtion de l’UE sera un sujet très important pour l’avenir. Nous ne pouvons pas trop exiger de l’Europe.